Michel Barnier renversé, la gauche ne veut cette fois pas se rater mais apparaît divisée

La France entre dans un trou noir politique. Michel Barnier a été renversé mercredi soir, avec son exécutif, une première depuis 1962. Une place est donc vacante à Matignon et Emmanuel Macron va devoir nommer un nouveau Premier ministre, qui lui-même nommera un gouvernement.
Article rédigé par Elie Abergel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La députée LFI Clemence Guetté (C) échange avec les socialistes Arthur Delaporte (G) et Boris Vallaud (D) à l'Assemblée nationale, le 22 octobre 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Après le renversement du gouvernement de Michel Barnier mercredi soir, le Nouveau front populaire se dit prêt à gouverner, alors que des divisions surgissent à nouveau entre PS et LFI. Deux visions de la politique s'affrontent : tout le programme, rien que le programme, répètent les Insoumis. Négocions pour gouverner répondent les socialistes, qui proposent un accord de non censure au bloc central.

Pas question de négocier, balaie le député LFI Paul Vannier. "Un accord avec la macronie, c’est, selon lui, renoncer à l’abrogation de la retraite à 64 ans, c’est renoncer à l‘augmentation du smic. Je pense que c’est un reniement des engagements pris vis-à-vis des électrices et des électeurs".

Mais quel reniement ?, s'interroge le socialiste Arthur Delaporte : "Un reniement qui vise à défendre l’application du programme que nous avons collectivement défendu ? Je dirais que c’est plutôt, au contraire, un moyen de faire en sorte de ne pas seulement faire des promesses mais de les transformer en actions", défend-il.

Plus de consensus autour de Lucie Castets

Alors est-ce le début du divorce au sein du Nouveau Front populaire ? Pas du tout, promet l'écologiste Sandrine Rousseau, qui regrette malgré tout ces polémiques. "Il y a des petites phrases, oui", reconnaît-elle, se moquant des roulements d’épaules "bien masculins, pour bien se montrer. À la fin, on vote 95% des amendements ensemble, donc ça va", assure-t-elle. 

Reste que le NFP paraît encore moins avancé que cet été. À l'époque, tous les partis étaient au moins d'accord pour envoyer Lucie Castets à Matignon. Aujourd'hui son profil ne fait plus consensus à gauche où, désormais, personne n'est d'accord ni sur le fond, ni sur le nom.

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