Nouveau gouvernement : "L'hypothèse de François Bayrou à Matignon, c'est censure", avertit l'Insoumis Manuel Bompard
"L'hypothèse de François Bayrou à Matignon, c'est censure", prévient le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard sur franceinfo mercredi 11 décembre. François Bayrou, c'est "la continuité avec le macronisme". En revanche, il n'y a pas de censure "si c'est un gouvernement du Nouveau Front populaire", dit-il, en espérant que le Président se décide vite. Emmanuel Macron souhaite nommer un Premier ministre dans la journée ou demain.
Les Insoumis sont les seuls au Nouveau Front populaire, pour l'instant, à évoquer clairement une censure de François Bayrou. Au même moment, mercredi, le patron des socialistes, Olivier Faure, a estimé que le Premier ministre "ne peut pas être François Bayrou", sans s'avancer sur une éventuelle censure, dans une interview à BFMTV/RMC. Mardi sur franceinfo, le leader communiste Fabien Roussel a botté en touche. Tous les groupes au NFP réclament un Premier ministre issu de leurs rangs.
"Revenez à la maison"
Quant au deal 'pas de 49.3/ pas de censure' comme il se dessine, ne convainc pas Manuel Bompard. Si le prochain gouvernement est dirigé par un Premier ministre de droite ou du bloc central, l'engagement de ne pas recourir au 49.3 n'est "pas une victoire", estime Manuel Bompard. La France insoumise est-elle prête aux compromis à l'Assemblée pour faire passer des textes, faute de majorité ? Manuel Bompard assure que "oui", mais "le problème, c'est que les macronistes ne lâchent rien. Et pour faire des compromis, il faut être deux", souligne-t-il.
Le député LFI appelle également socialistes, écologistes et communistes qui sont allés s'asseoir autour d'Emmanuel Macron pour définir un cadre de non-censure du prochain gouvernement.de "revenir à la maison". "Un accord de non-censure, ça n'existe pas", assure le coordinateur de La France insoumise. "Si certains vont s'aventurer dans une grande coalition avec la droite et les macronistes, voire même jusqu'à une participation à un gouvernement d'union nationale ou d'intérêt général, comme l'a dit le président de la République, (...) évidemment qu'ils vont fracturer le nouveau Front populaire", prévient Manuel Bompard.
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