Rétention: Gérald Darmanin "favorable" à l'allongement de la durée à 210 jours, notamment pour les crimes sexuels

C'est une proposition de son successeur au ministère de l'Intérieur, Bruno Retailleau. En revanche, généraliser à "l'ensemble des personnes qui ont une OQTF" pose un problème de place en centres de rétention, souligne le député EPR.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le député Ensemble pour la République, Gérald Darmanin, le 3 octobre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, se déclare jeudi 3 octobre sur franceinfo ce jeudi "favorable" à la proposition de Bruno Retailleau d'allonger la durée de rétention à 210 jours, en l'étendant aux crimes sexuels, comme c'est déjà le cas pour les terroristes.

Cette proposition a été mise sur la table après le meurtre, fin septembre, de Philippine, qui a suscité le débat et l'émotion à travers le pays, en raison du parcours criminel et administratif du suspect, un Marocain de 22 ans, condamné pour viol et en instance d'expulsion. "La loi européenne le permet", affirme l'ex-ministre. "La France ne va pas jusqu'au bout de la possibilité de mettre en rétention les personnes expulsables du territoire national", affirme Gérald Darmanin. 

Il faut plus de places en centres de rétention

Toutefois, l'ancien ministre de l'Intérieur estime plus "discutable" la généralisation pour "l'ensemble des personnes qui ont une OQTF", comme le souhaite l'actuel ministre de l'Intérieur. Selon lui, cela pose un problème de place dans les centres de rétention.

 "Le juge considère que, comme le ministère de l'Intérieur n'a pas beaucoup de chance de renvoyer dans son pays d'origine la personne de telle nationalité, il la fait libérer", explique Gérald Darmanin. Il y a "1 300 places" actuellement dans les centres de rétention, "j'en ai rajouté 400, il faut continuer à augmenter le nombre de places".

Il apporte par ailleurs, de manière plus générale son "soutien" à Bruno Retailleau "parce que je connais la difficulté du job".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.