Rejet d'un gouvernement du NFP : l'alliance de gauche dénonce "un coup de force antidémocratique" et appelle à une "grande mobilisation populaire"

Les représentants du NFP ont vivement réagi, lundi soir, après la décision d'Emmanuel Macron d'écarter l'hypothèse d'un gouvernement de l'alliance de gauche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des représentants du Nouveau Front populaire arrivent à l'Elysée, à Paris, avec leur candidate pour Matignon, Lucie Castets, le 23 août 2024. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Un "coup de force antidémocratique inacceptable", une "honte" et une "irresponsabilité démocratique dangereuse". De nombreuses voix à gauche se sont insurgées, lundi 26 août, contre la décision d'Emmanuel Macron d'exclure l'option d'un gouvernement du Nouveau Front populaire mené par Lucie Castets. Plusieurs représentants de l'alliance de gauche ont lancé un appel à des manifestations. 

"C'est un coup de force antidémocratique tout à fait inacceptable, qui se fait sur la base d'une argumentation qui n'a aucun sens", a affirmé Manuel Bompard, sur BFMTV, assurant qu'ils n'iraient "pas participer à une nouvelle tentative de consultation". "La gravité du moment appelle une réplique ferme de la société française", a ajouté le député, sur X, précisant que le mouvement "insoumis" proposait "que des marches pour le respect de la démocratie aient lieu".

Le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a de son côté jugé sur X que le président venait de provoquer "une situation d'une exceptionnelle gravité". Il a appelé à une "réplique populaire et politique rapide et ferme" et affirmé qu'une "motion de destitution sera déposée" contre le chef de l'Etat. "Sommes-nous encore en démocratie quand le président de la République refuse de reconnaître le résultat des urnes ?", a demandé l'eurodéputée LFI Manon Aubry, lundi soir, sur franceinfo. 

"Un coup d'Etat contre la démocratie", selon le PCF 

Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a aussi souhaité, sur BFMTV, "une grande mobilisation populaire" dans "les jours prochains". "Il va falloir qu'on se mobilise devant les préfectures, dans les centres-villes", a-t-il déclaré, refusant à son tour de participer à de nouvelles consultations "si c'est pour nous demander de constituer un gouvernement qui continuerait la politique du gouvernement" sortant. Sur franceinfo, le porte-parole du PCF, Ian Brossat, a estimé que "ce n'est rien d'autre qu'un coup d'Etat contre la démocratie et contre le suffrage universel". 

La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a déclaré que le communiqué d'Emmanuel Macron était "une honte". "Invoquer la stabilité quand on a dissous sans aucune concertation et qu'on refuse le résultat d'une élection pour laquelle les Français n'ont jamais été aussi nombreux à se déplacer est d'une irresponsabilité démocratique dangereuse", a-t-elle fustigé, sur X 

"Le coup de force du président est insupportable", a appuyé à son tour Chloé Ridel, porte-parole du Parti socialiste. Les consultations menées par Emmanuel Macron "n'étaient qu'un simulacre", déplore-t-elle. "Quelle autre coalition que le NFP permettrait à la fois d’incarner l’alternance qu’ont souhaité les Français et d’être plus 'stable' ? Aucune", conclut-elle. 

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