Gouvernement : le départ de Taubira complique le projet de remaniement
Le casse-tête gouvernemental continue pour François Hollande. Le Président va devoir se trouver un nouveau ministre des affaires étrangères. On le sait en effet depuis plusieurs mois, Laurent Fabius est pressenti à la tête du Conseil constitutionnel. Egalement sur le départ, la ministre du Logement Sylvia Pinel.
Mais le départ mercredi de Christiane Taubira complique encore un peu plus les choses. Ca devait être le dernier remaniement du quinquennat, celui qui colore la fin du mandat, et prépare 2017. Mais voilà, la caution de gauche s'en est allée et le message politique est déjà délivré.
Cohérence, compétence ou renouvellement
Comment, du coup, croire encore à l'ouverture à gauche, au rassemblement de la famille avant la présidentielle ? "Mais si, vous allez voir ", assure un ministre hollandais. La polémique sur la déchéance va être "surmontée " et "l'union de la gauche revenir dans l'actualité ". Ceux qui n'y croient pas avancent d'autres messages : la "cohérence ", la "compétence " voire le "renouvellement ".
Matthias Fekl, jeune secrétaire d'Etat propulsé à la tête du Quai d'Orsay ? "Etrange ", tacle un ministre d'expérience. Le retour d'Hubert Védrine ou Elizabeth Guigou ? "Oubliez-les ", conseille un proche du président.
Jeu de chaises musicales
Paramètre important : le besoin de femmes aux postes régaliens. Il n'y en a plus. Régulièrement citée, Ségolène Royal et plus récemment Marisol Touraine. Par ailleurs, certains petits rêvent de devenir grands. Comme Annick Girardin, qui a fait le job à la francophonie et rêve d'un ministère plein rassemblant l'outremer et la mer.
Bref, "le jeu de chaises musicales ne fait que commencer ", résume un poids lourd du gouvernement. "Et on ne sait jamais jusqu'où elles vont tourner ".
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