Contreparties aux aides sociales : une députée LREM critique Edouard Philippe
"Il faut que l'on regarde ce à quoi on peut réfléchir avec nos concitoyens comme contrepartie au versement obligatoire", a déclaré le Premier ministre, faisant réagir l'élue de l'Ain Olga Givernet.
Le Premier ministre reconnaît que le sujet est "explosif". Edouard Philippe a ouvert, vendredi 15 février, la porte à une réflexion sur d'éventuelles "contreparties" aux bénéficiaires d'allocations. "Moi, ma conviction personnelle c'est que compte tenu de l'importance de nos mécanismes de solidarité, compte tenu de nos finances publiques, compte tenu de la situation d'un pays qui est en croissance, mais qui reste avec un taux de chômage élevé, il faut qu'on s'interroge sur ces contreparties, il faut que l'on regarde ce à quoi on peut réfléchir avec nos concitoyens comme contrepartie au versement obligatoire", a-t-il déclaré, lors d'une rencontre avec des dirigeants de PME à Plomodiern (Finistère).
Ces propos ont fait réagir la députée LREM de l'Ain Olga Givernet. "Il est dommage que le Premier ministre se serve du grand débat pour glisser des idées qui lui sont propres et qui n’engagent en aucun cas la majorité", a-t-elle écrit dans un communiqué. "Nous ne devons pas nous servir du grand débat national pour influer sur le débat avant son terme, a-t-elle poursuivi, évoquant "une maladresse" du chef du gouvernement.
La députée @LaREM_AN @OlgaGivernet publie un communiqué pour... recadrer le premier ministre « il est dommage que le premier ministre se serve du grand débat pour glisser des idées qui lui sont propres et qui n’engagent en aucun cas la majorité » #bim pic.twitter.com/kkfArv6Ul2
— Mathilde Siraud (@Mathilde_Sd) February 15, 2019
Une question du grand débat national
"Les syndicats, les associations, les partis, les élus locaux, les parlementaires, les ministres et le Premier d'entre eux ont toute liberté pour proposer des solutions pour notre pays. Sinon : à quoi servons-nous ?" lui a répondu, sur Twitter, la députée LREM des Yvelines Aurore Bergé, porte-parole de la formation.
Thomas Mesnier, député LREM de Charente, a préféré y voir une "maladresse" d'Olga Gilvernet. Et de rappeler : "Il s’agit simplement de la question 29 du grand débat national sur la thématique Démocratie & Citoyenneté."
Certain qu’il s’agit d’une #maladresse @OlgaGivernet, je te rappelle qu’il s’agit simplement de la question 29 du #GrandDébatNational sur la thématique Démocratie & Citoyenneté. Question rappelée aujourd’hui par @EPhilippePM et dont les Français se sont emparés depuis un mois. pic.twitter.com/6Wjg8nPzYD
— Thomas MESNIER (@MESNIERThomas) February 15, 2019
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