Grand débat national : les participants aux conférences régionales seront contactés au hasard par téléphone
La secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon a annoncé que les futurs participants aux conférences citoyennes régionales seraient invités à y participer par un simple appel téléphonique.
"Bonjour, souhaitez-vous participer à la conférence citoyenne régionale ?" Vous pourriez bientôt recevoir cet appel, à l'approche des rendez-vous prévus dans chaque région française. Une centaine de Français seront invités dans chaque territoire à participer à la seconde étape du grand débat national, pour donner leur avis au terme du processus de débat. Ceux-ci seront contactés au hasard par téléphone, a annoncé sur RTL la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon, jeudi 7 février.
On a regardé, avec les garants, les avantages et inconvénients de plusieurs méthodes, et les garants nous suggèrent de ne pas prendre les listes électorales, mais de prendre les numéros de téléphone : nous allons respecter leurs propositions.
Emmanuelle Wargon, secrétaire d'Etat chargée d'organiser le grand débatsur RTL
Si le ministère de l'Intérieur dispose bien des listes électorales, d'où ces numéros de téléphone sortiront-ils ? "Il n'y a pas de fichier, précise le cabinet de la secrétaire d'Etat à franceinfo, mais il s'agit d'un système de génération aléatoire de numéros". En clair, un programme va "inventer" des numéros débutant par les indicatifs classiques des téléphones mobiles et fixes (06, 07, 01, 02, etc.). Lorsqu'une personne décrochera, elle sera invitée à participer à la conférence de sa région. Dans le cas contraire, le système générera un nouveau numéro. Bien entendu, la participation à de telles conférences ne revêt aucun caractère obligatoire et il sera possible de décliner l'invitation.
"Toucher tous les citoyens"
Le ministère précise que des discussions ont été engagées avec un prestataire et que le contrat devrait être finalisé d'ici la semaine prochaine. "Tout le monde n'est pas inscrit sur les listes électorales. Ce système permet de toucher tous les citoyens", justifie le ministère, qui répond à une recommandation du collège des garants qui veille à l'indépendance des échanges. Ceux-ci avaient rappelé que cinq millions de personnes sont absentes de ces listes établies par les communes. La méthode de génération aléatoire était vantée pour "son caractère inédit" et "sa mise en œuvre rapide", permettant aux personnes concernées d'avoir le temps de prendre leurs dispositions avant les conférences.
Ces réunions devraient avoir lieu pendant la "deuxième quinzaine de mars", a encore précisé Emmanuelle Wargon, "du vendredi, fin de journée, au samedi, fin de journée, pour réfléchir aux propositions et permettre d'avancer".
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