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Hollande: les trois policiers "sont morts pour que nous puissions vivre libres"

Le président de la République a rendu hommage ce mardi à Clarissa Jean-Philippe, Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro, trois policiers tués vendredi dernier. Selon lui, la policière municipale de Montrouge est morte "en martyr" en défendant une école.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (François Hollande, à la préfecture de police de Paris © REUTERS/Philippe Wojazer)

 "La France toute entière partage votre douleur et votre peine", a dit François Hollande aux familles des victimes. "Clarissa (Jean-Philippe), Franck (Brinsolaro), Ahmed (Merabet) sont morts pour que nous puissions vivre libres. C'est ce que des centaines de milliers de nos concitoyens ont voulu exprimer dimanche partout en France en se levant en masse pour partager votre chagrin, pour affirmer leur attachement à la liberté, à la démocratie, à la fraternité, pour délivrer un message de gratitude aussi aux forces de l'ordre".

Une école comme objectif Amédy Coulibaly ?

Le président de la République a fait le portrait des trois policiers. A propos de la policière municipale Clarissa Jean-Philippe tuée à Montrouge, il a rappelé qu'elle avait été "lâchement atteinte dans le dos par un projectile de gros calibre. Quel peut être le mobile d'une telle abjection ".  Avant d'envisager une explication : Clarissa Jean-Philippe "était là pour empêcher un terroriste d'aller plus loin dans sa folie. Vers cette école située à quelques centaines de mètres qu'elle protégeait vers sa présence. L'enquête le dira. C'est donc en martyr qu'est tombée Clarissa Jean-Philippe."

Des "actes anti-musulmans" qui sont autant d'atteintes à la République

Ahmed Merabet était un "fonctionnaire dévoué", un "policier exemplaire, promis à un bel avenir". "La fatalité a voulu qu'il croise la route des terroristes" après le massacre de Charlie Hebdo : "Il avait décidé de les affronter, crânement. Il a décidé héroïquement de leur barrer la route. Il a été lâchement exécuté d'une balle dans la tête alors qu'il était à terre".   Et François Hollande insiste : "Lui il savait mieux que quiconque que l'islamisme radical n'a rien à voir avec l'islam. Et que le fanatisme tue les musulmans. Ahmed est mort pour s'opposer à eux, à ces fanatiques parce qu'ils venaient de commettre l'horreur. Son sacrifice est aussi une leçon qu'il nous adresse pour refuser les amalgames, dénoncer les actes anti-musulmans qui sont autant d'atteintes à la République".  

Enfin Franck Brinsolaro qui était le garde du corps de Charb, le directeur de Charlie Hebdo. "Il le laissait juste à la porte de la maison et encore. Des relations d'amitié s'étaient nouées entre ces deux hommes. Il était policier et quasiment membre de la rédaction  ". Quand les frères Kouachi ont fait irruption à Charlie Hebdo, "lui riposte pour défendre ceux qui l'entourent. Lui est mort l'arme au poing, les autres n'avaient que leurs crayons."

Ils sont morts tous les trois, "avec courage, avec bravoure, avec dignité. En policiers ".

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