Soupçons d'emplois fictifs : Michel Mercier entendu par la police à Nanterre
L'ancien ministre de la Justice Michel Mercier, a été entendu, mercredi, par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales en compagnie de ses deux filles, rapporte France Inter, jeudi.
Michel Mercier, ancien garde des Sceaux a été auditionné, dans l'après-midi du mercredi 9 août, par les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), à Nanterre (Hauts-de-Seine) sous le régime de l'audition libre, rapporte France Inter de source proche de l'enquête.
La date de cette audition avait été fixée avant que Michel Mercier ne renonce finalement, mardi, à siéger au Conseil constitutionnel. Le sénateur du Rhône a été entendu pendant plus de 5 heures dans le cadre de l'enquête du Parquet national financier sur des soupçons d'emplois fictifs. Il s'est expliqué sur les conditions d'embauche de ses deux filles. Il s'agit de Véronique, qui a travaillé pour son père entre 2003 et 2012 et de Delphine, entre 2012 et 2014.
Ses deux filles ont été entendues
Les deux jeunes femmes ont été également entendues, séparément, en même temps que leur père. Le cas de Delphine Mercier pose particulièrement question. Elle a été embauchée à mi-temps pendant 23 mois au Sénat pour travailler sur les dossiers culturels, alors qu'elle résidait à Londres. Le sénateur aurait fourni des éléments sur les travaux fournis par sa fille. Notamment son emploi du temps, démontrant qu'elle se rendait fréquemment à Paris. Les investigations vont se poursuivre dans les jours à venir.
Michel Mercier devait remplacer Nicole Belloubet, devenue ministre de la Justice. Mais, le 3 août, Le Canard enchaîné avait révélé que le sénateur avait embauché ses filles en tant qu'assistantes parlementaires. Cette information avait poussé le Parquet national financier à ouvrir une enquête préliminaire, le mercredi 2 août, pour "détournements de fonds publics".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.