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Agression à Strasbourg : "La jupe n'est pas responsable de l'agression, et la femme encore moins", affirme Marlène Schiappa

Après l'agression d'une étudiante à Strasbourg, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa encourage les témoins à s'en remettre aux forces de l'ordre. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa le 31 août 2020 à Paris.  (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

Alors qu'une étudiante strasbourgeoise accuse trois hommes de l'avoir frappée parce qu'ils lui reprochaient de porter une jupe, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a affirmé mercredi 23 septembre sur France Bleu Alsace que "la jupe n'est pas responsable de l'agression, et la femme encore moins". L'ancienne secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes se rend au commissariat de Strasbourg dans la foulée pour échanger avec les forces de l'ordre et les autorités locales.

"Une femme n'est jamais frappée parce qu'elle porte une jupe. Une femme est frappée parce qu'il y a des gens misogynes, sexistes, violents, et qui s'affranchissent de toute loi et de toute règle de civilité en les frappant", a martelé la ministre. "Quand on est une étudiante et qu'on doit penser à la tenue qu'on doit porter et au message qu'il envoie, c'est une charge mentale écrasante", a déploré Marlène Schiappa. "Des photos des affaires de femmes agressées, violentées, harcelées, j'en reçois tous les jours. À chaque fois, ça me tord les tripes."

"Les forces de l'ordre sont à pied d'œuvre"

1 800 amendes ont été dressées pour outrage sexiste en France, depuis l'adoption de la loi pénalisant le harcèlement de rue, mais Marlène Schiappa a demandé aux préfets de doubler le nombre de verbalisations. "On n'a pas encore gagné le combat, mais les forces de l'ordre sont à pied d'œuvre", a-t-elle assuré.

La ministre "salue le courage de toutes les femmes qui témoignent, lorsque des agressions terribles leur arrivent" et en appelle aux témoins : "Dès lors qu'on voit qu'une femme est entravée dans sa liberté de circuler, qu'un homme ou un groupe d'hommes tente de l'humilier, de la suivre, j'invite les témoins à contacter la police ou la gendarmerie".

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