La CFDT et FO exhortent Jean Castex à ne pas rouvrir dans l'immédiat le chantier des retraites
Ces entretiens bilatéraux à Matignon, prévus jusqu'à vendredi, ont débuté à 8h30 avec le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.
Ce qu'il faut savoir
Après le baptême du feu au Parlement, place à l'agenda social. Le nouveau Premier ministre, Jean Castex, poursuit son apprentissage de Matignon en recevant les partenaires sociaux, jeudi 9 et vendredi 10 juillet. Des premières heures de la matinée jusqu'aux dernières lueurs du jour jeudi, un grand défilé des syndicats et du patronat est attendu à l'hôtel de Matignon. Les partenaires sociaux, venus prendre le pouls des intentions du nouveau chef du gouvernement, poursuivront ces échanges vendredi.
A l'issue de leur rencontre avec le Premier ministre, la CFDT et Force ouvrière ont déclaré avoir exhorté Jean Castex à ne pas rouvrir le chantier des retraites à l'été ou à l'automne. Un chantier qui risquerait, selon ces syndicats, de "polluer" la question de la relance économique, alors que se profile une crise majeure en France liée à l'épidémie de coronavirus.
Un Premier ministre "plutôt apprécié" dans le milieu syndical. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a été le premier à s'entretenir avec Jean Castex. "Il est réputé dans le milieu syndical, plutôt apprécié, parce que dans les fonctions qu'il a occupées, il a toujours privilégié le dialogue, mais encore une fois (...) on verra aux actes", a-t-il déclaré.
Régler la réforme des retraites "à court terme". Jean Castex a fait part de sa détermination à rouvrir le dossier des retraites et à le régler "à court terme". Les partenaires sociaux, eux, penchent a minima pour un report de la réforme au regard du contexte de la crise économique. "Refuser de parler des retraites lorsque l'équilibre des comptes, et donc la sauvegarde du système actuel se trouve compromise, serait irresponsable", a plaidé le Premier ministre mercredi devant le Sénat.
L'épineux dossier de l'assurance-chômage évoqué. Outre les retraites, d'autres imposants chantiers sont en jachère, comme la réforme de l'assurance-chômage, dont le deuxième volet devait entrer en vigueur au 1er septembre. Jean Castex veut en "décaler la mise en œuvre", alors que les syndicats en réclament l'abandon.