L'amende infligée à la mairie de Paris pour "avoir nommé trop de femmes directrices" a été annulée
La ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, l'a annoncé mercredi matin, à l'issue d'un échange avec la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Une victoire symbolique dans le combat féministe. La ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, a annoncé mercredi 27 janvier l'annulation de l'amende administrative de 90 000 euros infligée à la Ville de Paris pour avoir nommé trop de femmes aux postes de direction en 2018.
La ministre a précisé dans un communiqué à l'AFP avoir annoncé à la maire socialiste "que cette amende n'était pas due" et l'avoir encouragée à "consacrer ces fonds à maintenir cette dynamique positive".
Anne Hidalgo était arrivée vers 8h15 au siège du ministère, à Paris, accompagnée de plusieurs femmes élues de la mairie de Paris, sous l'œil des caméras et des photographes, pour échanger avec la ministre.
Ce matin, avec mon équipe et des représentantes de groupe, nous avons rencontré @AdeMontchalin pour parler égalité hommes-femmes aux postes de direction dans la fonction publique. À Paris, avec une majorité de directrices, nous agissons depuis longtemps pour rattraper ce retard. pic.twitter.com/evwZDLorgf
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) January 27, 2021
La somme sera versée au 3919, annonce Hidalgo
"S'il n'y a pas un volontarisme et une détermination sans faille, on n'arrivera pas à percer ce plafond de verre", a déclaré la maire de Paris à la presse. "Il faut forcer beaucoup plus les possibilités pour les femmes d'accéder à des postes à responsabilité", a-t-elle ajouté. "Nous allons verser [les 90 000 euros] à la fédération Solidarités femmes qui aujourd'hui gère le 3919", le numéro d'écoute destiné aux femmes victimes de violences, a également annoncé Anne Hidalgo.
La mairie de Paris s'était vu infliger en décembre une amende de 90 000 euros pour avoir procédé à la nomination, dans de nouveaux emplois, de 11 femmes contre 5 hommes à des postes de directeurs et sous-directeurs en 2018.
Un taux de nominations féminines de 69% qui contrevenait à l'obligation, en vigueur en 2018, de respecter un quota minimum de 40% de membres de chaque sexe afin d'assurer une représentation équilibrée des femmes et des hommes, avait expliqué le ministère de la Fonction publique à l'époque.
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