Radicalisation : peut-on expulser facilement les étrangers radicalisés ?
Il n’est pas simple d’expulser des personnes étrangères soupçonnées de radicalisation. Le journaliste Eric Pelletier, spécialiste police et justice de France Télévisions, fait le point sur la situation, vendredi 6 novembre sur le plateau du 12/13.
Est-il possible d'expulser des personnes étrangères soupçonnées de radicalisation ? "Pour le gouvernement, c’est véritablement un enjeu de politique majeur, notamment depuis l’assassinat de Samuel Paty, explique le journaliste Eric Pelletier, spécialiste police et justice de France Télévisions, en direct du plateau du 12/13, vendredi 6 novembre. Selon le ministre de l’Intérieur, 231 étrangers en situation irrégulière et radicalisés doivent être expulsés, mais en l’espace de trois semaines, seulement 26 d’entre eux l’ont été." En grande majorité, "les radicalisés sont issus de quatre pays", précise-t-il : l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Russie.
Difficile d’expulser
Plusieurs raisons expliquent la difficulté d'expulser les étrangers radicalisés. "D’abord, les difficulté d'établir l’identité et la nationalité de manière certaine, reprend le journaliste. Ensuite, les recours administratifs auprès des tribunaux français et le refus de certains pays d’accueillir sur leur sol ces islamistes radicaux qui pourraient connaitre des attentats." Le droit international interdit également de renvoyer une personne vers un pays en guerre, comme la Syrie ou la Libye. Enfin, la crise sanitaire limite les déplacements. Selon le ministère de l’Intérieur, 180 étrangers radicalisés seraient détenus en prison, les autres se trouvant dans des centres de rétention administrative en l’attente de leur expulsion.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.