Jean-François Copé visé par une enquête pour son utilisation des véhicules municipaux de Meaux

La Chambre régionale des comptes a notamment estimé que l'utilisation du véhicule avait dépassé le strict cadre de trajets professionnels liés à ses fonctions d'élu.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le maire de Meaux, Jean-François Copé, le 24 novembre 2024, à Paris. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Jean-François Copé dans le viseur de la justice. L'ancien patron de l'UMP est visé par une enquête sur son utilisation potentiellement frauduleuse de véhicules municipaux à des fins dépassant ses fonctions de maire de Meaux (Seine-et-Marne), a annoncé le parquet de Paris, jeudi 28 novembre, confirmant une information du Monde.

Dans un rapport d'avril 2022, la Chambre régionale des comptes (CRC) d'Île-de-France avait pointé du doigt une utilisation excessive et possiblement indue de véhicules municipaux par celui qui dirige la ville depuis 1995, presque sans interruption.

Elle a notamment considéré que Jean-François Copé avait bénéficié jusqu'en 2022 d'un véhicule de service et de deux chauffeurs pour des trajets quotidiens entre Meaux et le 16e arrondissement de Paris, son lieu de résidence, sans autorisation du conseil municipal.

L'association Anticor avait signalé les faits à la justice. Le parquet de Paris a confirmé avoir ouvert une enquête en juin 2024, confiée à la Brigade de répression de la corruption et de la fraude fiscale (BRCF).

Des trajets estimés à 126 000 euros par an

La CRC estimait par ailleurs que, durant toutes ces années, l'utilisation du véhicule avait dépassé le strict cadre de trajets professionnels liés à ses fonctions d'élu et que Jean-François Copé n'a pas "fait la démonstration que ces trajets, importants et répétés", pour un coût pour la ville de 126 000 euros annuels entre 2018 et 2020, "étaient strictement justifiés par l'exercice de son mandat".

La CRC se demandait ainsi si certains déplacements n'étaient pas davantage liés aux fonctions d'avocat de Jean-François Copé ou à ses apparitions dans des émissions consacrées à la politique nationale.

Sollicité par l'AFP, l'ex-patron de la droite française a redit, comme à la CRC, qu'il "ignorait" la nécessité d'une délibération entre 2016 et 2022 pour pouvoir bénéficier d'un véhicule de fonction, erreur "immédiatement" corrigée "dès" qu'il en a "été informé". Sur la régularité de l'utilisation des moyens municipaux, "les choses sont parfaitement claires", selon Jean-François Copé, qui assure que le véhicule et les chauffeurs ont été réservés "strictement" à son "activité de maire".

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