Jean-Luc Mélenchon ambitionne de passer en tête de la gauche
En meeting en Auvergne, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a estimé mercredi 14 mars, que la volonté populaire pouvait le "catapulter bien au-delà" de son score actuel dans les sondages.
Avec le tonitruant Jean-Luc Mélenchon à la barre, le Front de gauche a le vent en poupe.
Crédité de 5 à 6% d'intentions de vote en octobre 2011, selon les sondages, le "concurrent' du Parti socialiste (PS), comme il se définit lui-même, flirte désormais avec la barre de 10%. La dépasse même, selon la dernière étude du CSA.
Rien d'illogique au regard de l'intense campagne menée par l'eurodéputé et la forte mobilisation des militants sur le terrain et les réseaux sociaux. D'où l'objectif susuré dans l'entourage du candidat, d'atteindre le pallier des 15%.
En tête de la gauche
Continuer l'ascension et doubler le PS. Tel est l'objectif de Jean-Luc Mélenchon, dopé par les salles pleines et la ferveur des militants à chacun de ses déplacements.
"C'est une campagne qui s'appuie sur des milliers, des milliers, des milliers de personnes", a-t-il d'ailleurs souligné, mercredi soir à Clermont-Ferrand, lors d'une conférence de presse d'avant meeting.
Devant quelques 8.000 supporters, M. Mélenchon a donc fixé le cap : "L'ambition du Front de gauche n'est pas de faire du témoignage, mais de passer en tête de la gauche", a soutenu le candidat convaincu que ses idées "avancent" mais reconnaissant toutefois que "la marche est haute".
Hollande, concurrent mais pas adversaire
M. Mélenchon a aussi réaffirmé qu'il ne participerait pas à un gouvernement de François Hollande si ce dernier gagnait la présidentielle mais qu'il voterait pour lui au second tour s'il était le mieux placé à gauche.
"Aucune condition n'est réunie pour cela", a-t-il de nouveau expliqué tout en appelant la salle à ne pas huer le candidat socialiste. "Celui-là est notre concurrent, pas notre adversaire", a-t-il lancé.
S'il ne se focalise pas sur le député de Corrèze, M. Mélenchon ne l'épargne pas non plus.
Son intention de taxer à 75% les revenus annuels supérieurs à 1 million d'euros ? "Du bricolage", répond le candidat du FG. "L'impôt n'est pas destiné à punir" et "on demande à chacun de contribuer à la mesure de ses moyens", a-t-il fait valoir.
"Oui c'est un choix de société que la question des impôts", a-t-il poursuivi : "Nous sommes contre la richesse qui s'accumule". Une rémunération de "30.000 euros par mois est une limite, au-delà la taxation est à 100%", a rappelé le candidat.
L'intégrale du discours de Jean-Luc Mélenchon
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