Jean Sarkozy à l'EPAD : la polémique atteint l'Elysée
Dans son édition d'hier, Le Canard Enchaîné affirme que Nicolas Sarkozy a manoeuvré depuis plusieurs mois pour préparer l'arrivée de son fils à la tête de l'EPAD.
_ Le chef de l'Etat aurait ainsi empêché le président sortant de l'EPAD, Patrick Devedjian, de rester à son poste. Ce dernier aurait souhaité conserver son fauteuil, mais il aurait fallu pour cela que l'âge limite des patrons d'établissements publics soit porté, par décret, de 65 à 70 ans. Le décret n'est jamais venu...
Cette affaire continue à alimenter les conversations, les forums internet... et le débat politique. Dans l'opposition bien sûr, où de nombreuses voix se sont élevées pour demander à Jean Sarkozy de retirer sa candidature ; mais aussi de plus en plus jusque dans les rangs de la majorité (voir notre interview du député UMP Pierre Cardo, ci-dessous).
_ Hier, à la sortie du Conseil des Ministres, le porte-parole du gouvernement (et ministre de l'Education) Luc Chatel a failli s'énerver : "cette affaire commence à suffire ! On a vraiment le
sentiment d'une chasse à l'homme !" a-t-il répondu aux nombreuses questions sur le cas Jean Sarkozy.
Sa collègue du gouvernement, Rama Yade, n'a pas souhaité prendre position sur le fond, mais a jugé que cette affaire risquait de donner le "sentiment d'une coupure entre les élites et les petits"...
Quant au principal intéressé, il se dit "déterminé" à aller au bout de sa candidature (lire notre article ci-dessous) . Dans une interview au Point, Jean Sarkozy précise qu'il apportera une réponse à toutes ces interrogations "sur le terrain des idées, sur le terrain du projet".
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