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Jérôme Cahuzac estime avoir eu une réaction "adaptée et proportionnée" en assénant vendredi deux gifles à un jeune

Celui-ci l'avait "insulté" et "bousculé", a expliqué samedi le député à l'AFP .Alerté vendredi par des incivilités dans les rues commerçantes de Villeneuve-sur-Lot, ville dont il est maire, le président de la commission des Finances de l'Assemblée a expliqué que c'était son "devoir d'y aller" pour "remettre du bon ordre".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jérôme Cahuzac, le 20 juillet 2010 (AFP / FRED DUFOUR)

Celui-ci l'avait "insulté" et "bousculé", a expliqué samedi le député à l'AFP .

Alerté vendredi par des incivilités dans les rues commerçantes de Villeneuve-sur-Lot, ville dont il est maire, le président de la commission des Finances de l'Assemblée a expliqué que c'était son "devoir d'y aller" pour "remettre du bon ordre".

Il a raconté avoir discuté avec deux groupes de jeunes à "l'autorité familiale déficiente ou absente" pour tenter d'expliquer leur comportement : "de la discorde et des incivilités graves" de la part "d'adolescents ou pré-adolescents".

Agressé par "des insultes basses et vulgaires"
Agressé verbalement par "un tutoiement" et "des insultes basses et vulgaires" d'un jeune d'environ 20 ans, Jérôme Cahuzac a ensuite vu revenir vers lui ce jeune "pour (me) bousculer", a-t-il dit.

Après l'avoir "repoussé de façon ferme", M. Cahuzac reconnaît lui avoir asséné deux gifles, "un moyen énergique pour le calmer" car "il cherchait l'épreuve de force". "Et ça a marché", a-t-il dit. "Comme maire je n'avais pas le droit de reculer car à travers ma personne c'est la collectivité que l'on agressait", a-t-il dit. M. Cahuzac reconnaît une gifle comme étant un "geste violent" mais a estimé que "humainement" il ne pouvait "pas faire autrement".

"Je ne conteste pas le geste énergique, mais ma réaction a été adaptée et proportionnée à l'agression dont j'ai été victime en tant qu'individu et en tant que maire. Ces insultes étaient la transgression d'un symbole, ce n'était pas admissible et je me devais de ne pas reculer".

L'élu réclame plus de police sur le terrain
Il a estimé que "ces incivilités sont révélatrices d'une situation qui existe ailleurs qu'à Villeneuve-sur-Lot" et que pour lutter contre elles "il faut une présence plus régulière d'effectifs de police sur le terrain".

"Claude Guéant a compris avec les patrouilleurs qu'il faut remettre des hommes sur le terrain et remettre en place la police de proximité que Nicolas Sarkozy a abandonné", a prolongé M. Cahuzac. "Le problème pour cela c'est qu'il faut des effectifs alors qu'en ce moment on diminue le nombre de policiers. Cela traduit la difficulté à faire respecter la tranquillité publique faute de policiers sur le terrain", a-t-il dit.

M. Cahuzac a indiqué ne pas désirer donner de suites judiciaires aux insultes dont il a été victime. Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, a annoncé mercredi à Bobigny la création de "patrouilleurs" chargés de "donner plus de visibilité" à la police, réfutant tout retour à la police de proximité créée par la gauche et enterrée par Nicolas Sarkozy.

Le précédent Bayrou
Lors de la campagne présidentielle de 2002, François Bayrou avait giflé un enfant, lui lançant : "Tu me fais pas les poches ! ". L'image avait marqué les esprits.

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