Cet article date de plus de neuf ans.

L'Académie française critique la réforme du collège

Les "immortels" ont adopté à l'unanimité une déclaration contre la réforme du collège portée par la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. Cette réforme doit entrer en application à la rentrée 2016. Elle prévoit notamment la fin des classes bilangues, mais l'enseignement d'une LV2 dès la 5e.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'Académicien Jean-Marie Rouart, le 15 avril 2015. © Maxppp)

La prestigieuse Académie française s'élève contre la réforme du collège prévue pour la rentrée 2016. Dans une déclaration votée à l'unanimité, elle estime que cette réforme est "un mauvais coup porté à la langue française" qui va "affaiblir les disciplines fondamentales" et "développer les inégalités".

"Culture de bazar" (Jean-Marie Rouart)

Au sein de l'Académie, certains membres sont des opposants à l'actuel gouvernement, comme l'ancien ministre Xavier Darcos ou l'ancien Président Valéry Giscard d'Estaing. Mais aujourd'hui l'Académie estime que cette prise de position n'est pas du tout politique. Il s'agit d'une opposition de fond pour l'écrivain et académicien Jean-Marie Rouart : "l'Académie n'est ni de droite ni de gauche. Si elle a éprouvé le besoin de prendre position, c'est que la situation est, pour elle, très grave" .

Cette réforme touche "à la civilisation française" , selon Jean-Marie Rouart. Il estime qu'on "n'atteindra pas l'égalité en détruisant le savoir" . Pour Jean-Marie Rouart, la réforme va conduire à la naissance d'une "culture de bazar" .

Jean-Marie Rouart : "La situation est très grave."
Hélène Carrère-d'Encausse, secrétaire perpetuelle de l'Académie, en appelle à "l'intelligence" de Najat Vallaud-Belkacem. Pour l'historienne, la ministre "ne peut pas ignorer les réserves qu'elle entend de tous côtés" .

Pour Hélène Carrère d'Encausse, "le français est très malmené dans cette réforme".
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.