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L'UMP endettée de 74,5 millions d'euros

Selon les premiers détails d'un audit dévoilé ce mardi, l'UMP était endettée à hauteur de 74,5 millions d'euros au 30 juin 2014. Affichant une trésorerie positive, le parti reste néanmoins solvable.
Article rédigé par Agathe Ranc
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Au siège du parti, rue de Vaugirard © MAXPPP)

Plusieurs estimations avaient circulé. Finalement, le montant est proche de celui avancé par François Fillon il y a une dizaine de jours : l'UMP affiche une dette de 74,5 millions d'euros au 30 juin 2014, mais évite la faillite grâce à une trésorerie positive.

Les principaux responsables du parti étaient réunis ce mardi soir au siège de la rue de Vaugirard pour faire le point sur la situation financière de la formation, et examiner les résultats d'un audit de ses comptes commandé il y a un mois par François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin au cabinet Advolis.

Selon Alain Juppé, qui s'est exprimé à l'issue du bureau politique, la dette est liée pour moitié aux  "emprunts contractés pour l'achat du siège de l'UMP ", l'autre partie provenant "des pertes sur les exercices antérieurs, qui sont en grande partie liés aux dépenses très importantes réalisées en 2012, au moment de l'élection présidentielle ".

Alain Juppé décompose la dette de l'UMP

"L"UMP a les moyens de fonctionner"

L'UMP, qui dit avoir entrepris des économies cette année, espère ramener sa dette à 55 millions d'euros d'ici 2017. Pour atteindre ce niveau, l'audit préconise notamment la limitation des dépenses de fonctionnement à 15 millions d'euros par an, soit 20% de moins qu'en 2013, et du coût de "l'animation politique" (meetings etc.) à 19 millions d'euros. "L'UMP a les moyens de fonctionner à condition de remplir un certain nombre d'exigences, qui vont être fortes ", a affirmé Alain Juppé.

Ces économies, qui ne devraient pas entraîner de plan social, seront l'une des tâches principales du futur président élu à l'automne pour succéder à Jean-François Copé, qui a quitté la tête du parti sous fond d'affaire Bygmalion.

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