La candidate écologiste Corinne Lepage dénonce la violence des propos de Nicolas Sarkozy
La candidate de Cap 21 à la présidentielle, Corinne Lepage, s'est élevée lundi 20 février contre la violence de l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy, la veille à Marseille.
Au lendemain de son premier grand meeting de campagne dans la cité phocéenne, plusieurs voix se sont élevées contre le ton du président candidat, Nicolas Sarkozy.
L'opposition bien sûr, mais pas seulement. L'ancienne ministre de l'environnement du gouvernement d'Alain Juppé, Corinne Lepage, a elle aussi dénoncé, lundi 20 février, la violence des propos du chef de l'Etat.
La violence plutôt que les idées
"Je suis scandalisée par la manière dont la violence à l'état le plus pur est rentrée dans la campagne avec l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy", a déclaré Mme Lepage sur Europe 1.
"La violence qui remplace les idées, qui remplace les propositions, est-ce que c'est acceptable ? Si six Français sur dix disent aujourd'hui que la qualité de la campagne est mauvaise, c'est dû précisément à ce que les invectives et la violence remplacent le combat d'idées."
"C'est comme ça qu'a commencé la montée des fascismes en Europe"
Revenant notamment sur "cette violence contre les corps intermédiaires, les syndicats, les associations", la candidate de Cap21 l'a jugé "extrêmement grave" soulignant que "c'est comme ça qu'a commencé la montée des fascismes en Europe dans les années 30, c'est par l'attaque contre les partis politiques et contre tous les corps intermédiaires".
"Les procédés qui consistent à stigmatiser les syndicats, les associations, tout ce qui fait le regroupements des Français, tout ce qui fait les contre-pouvoirs, est extrêmement dangereux."
Unique candidate au service de l'environnement
L'ex candidate à l'élection présidentielle de 2002 n'a pas encore réuni les 500 signatures requises pour se présenter au scrutin du printemps. Elle invite d'ailleurs, sur son site de campagne, tous les élus à la parrainer "pour contraindre notre société à un vrai débat sur les enjeux majeurs de notre avenir".
Ses arguments ? La cause écologiste.
"Si je n'y suis pas, il n'y aura pas d'environnement crédible dans cette campagne, il n'y aura pas d'écologie tout simplement parce qu'Eva Joly [candidate d'Europe écologie-Les Verts] est contre-productive et qu'elle ne sert pas la cause écologiste, elle la dessert à longueur d'antenne", a conclu Mme Lepage.
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