La famille PS à couteaux tirés avant l'investiture de ses candidats aux législatives
C'était il y a moins de deux mois, autant dire une éternité. La primaire, grand coup de balai renvoyant dans les poubelles de l'histoire les pratiques usées et autres congrès truqués. "C'est vous qui décidez ", proclamaient alors les affiches d'un PS enfin rénové. Aujourd'hui, sa plus grosse fédération, le Pas-de-Calais, est dans le collimateur de la justice. Plus de 14.000 militants. Un Etat dans l'Etat qui jouxte le fief lillois de martine Aubry. Premier accusateur, un socialiste, Arnaud Montebourg, qui dénonce des faits de corruption et met en cause Jack Lang. Une lettre au vitriol, une plainte en diffamation, l'affaire sent le soufre. D'autant que le Front National, 2ème force politique du Pas-de-Calais, fait fructifier le soupçon.
A cela s'ajoutent les accusations d'oukases venues de militants. Ségolène Royal candidate à la Rochelle, des écologistes imposés à Paris ou Lyon, une guéguerre entre soutiens d'Aubry et de Hollande sur la 9ème circonscription des Français de l'étranger. Résultat, des candidatures contestées. Le parti explique qu'il impose ses choix là où il faut rénover : plus de femmes, plus de candidats issus de la diversité. Sauf qu'il se retrouve accusé de réserver aux amis et aux ténors des places au soleil, en s'asseyant sur le vote militant.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.