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La femme de Jean-François Copé rémunérée à l'Assemblée comme collaboratrice de son mari

Selon le site Mediapart, Nadia Copé est payée en tant qu'assistante parlementaire de son époux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le député Jean-François Copé et sa femme Nadia arrivent au QG de l'UMP lors du second tour des élections municipales, le 30 mars 2014. (PATRICK KOVARIK / AFP)

La pratique est légale, mais n'en est pas moins contestée. La femme de Jean-François Copé, Nadia Copé, est rémunérée au titre de collaboratrice à l'Assemblée nationale, explique mercredi 9 juillet l'entourage de l'ex-président de l'UMP.

Selon Mediapart (article abonnés), Nadia Copé est salariée en tant qu'assistante parlementaire de son mari. D'après le site, elle est rémunérée à ce titre tout en respectant le plafond fixé pour les épouses de députés, soit 4 750 euros brut par mois.

Un "rôle de conseil"

Mediapart s'interroge sur ses compétences pour prétendre à un tel poste. Quelle est "sa plus-value sur le travail parlementaire, alors qu'elle est régulièrement présentée comme psychologue pour enfants ?" demande le site.

L'entourage de Jean-François Copé assure à l'AFP que Nadia Copé "a un véritable rôle de conseil" auprès de son mari, "à la fois dans sa circonscription et à Paris". "Elle commente", "elle relit certains discours", "elle tient parfois des permanences à Meaux", ajoute-t-on auprès de Mediapart.

79 "contrats familiaux" recensés début 2012

Une polémique similaire avait déjà éclaté en septembre 2012. À l'époque, le socialiste Claude Bartolone, tout juste arrivé au perchoir, avait confirmé que sa femme travaillait à son cabinet, se justifiant en expliquant qu'il avait "épousé sa collaboratrice". Au 1er janvier 2012, le député PS René Dosière avait recensé "79 contrats familiaux", sur les plus de 2 000 collaborateurs de l'Assemblée.

Selon L'Express, cette pratique met mal à l'aise un certain nombre d'élus. Dont le député UMP Pierre Morel-A-L'Huissier, qui avait soutenu Jean-François Copé lors de la primaire de 2012, et qui annonce à l'hebdomadaire qu'il écrira aux questeurs de l'Assemblée nationale pour leur demander d'enquêter sur d'"éventuelles dérives financières ou d'éventuelles non-effectivités de postes".

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