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Une enquête ouverte après la diffusion de vidéos dans lesquelles des partisans d'Eric Zemmour simulent des tirs sur Emmanuel Macron

Dans ces vidéos, les sympathisants du candidat d'extrême droite visent également Alexis Corbière et Raquel Garrido, deux élus de La France insoumise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les deux tireurs s'amusaient à cibler Emmanuel Macron, des députés "insoumis" et des personnes d'origine maghrébine dans des vidéos. (CAPTURE D'ECRAN DE YOUTUBE)

Des images glaçantes. Deux hommes sympathisants d'Eric Zemmour ont posté des vidéos sur les réseaux sociaux dans lesquelles ils s'entraînent au tir et imaginent notamment prendre pour cible Emmanuel Macron et les élus de La France insoumise, Raquel Garrido et Alexis Corbière. Une enquête pour "menaces de mort et provocation à la haine raciale" a été ouverte mardi 21 décembre par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, a annoncé le parquet de Paris.

Les vidéos, révélées sur Twitter par la Jeune Garde, un groupe antifasciste, et par Mediapart, montrent un homme arborant une casquette "Ben voyons", un tic de langage d'Eric Zemmour érigé en marque de fabrique par ses partisans, s'exercer avec un fusil à lunette.

"Ben voyons les amis, on va éclater qui là ? Du jeune gaucho, du jeune communiste, du jeune bougnoule mental", s'esclaffe le jeune homme, avant de tirer avec un gros calibre. Fusil en joue, il mime ensuite la surprise : "Ah, Emmanuel Macron !" et décoche un second tir.

"Des menaces aussi inacceptables qu'odieuses"

Dans une autre vidéo tournée au même endroit, un autre jeune homme prend pour cible l'ex-porte-parole de La France insoumise Raquel Garrido. Fusil en main, il explique "s'entraîner à chasser du Garrido sauvage" avant de faire feu, puis de tirer une seconde fois en évoquant son mari, le député LFI Alexis Corbière.

Dans la même séquence, l'homme s'imagine ouvertement tirer sur "des antifas et des gauchistes", ainsi que sur des personnes d'origine maghrébine. "Il y a des drapeaux algériens et marocains, j'ai vu là-bas, donc on va s'empresser de tirer", lâche-t-il. Selon le journal, qui a eu accès à son compte Instagram privé, il s'y présentait jusqu'à tout récemment comme "militaire" et "catholique".

Le groupe parlementaire LFI a dénoncé dans un communiqué les "menaces (...) aussi inacceptables qu'odieuses" visant ses deux élus. Les députés du parti de Jean-Luc Mélenchon se sont également dit "consternés par le manque de réaction des autorités politiques du pays face à cette haine et cette violence".  

La plateforme Pharos, chargée de la lutte contre les contenus illicites sur internet, a été saisie après des signalements d'internautes concernant les vidéos.

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