Haine en ligne : "Elle déteste et réprouve le racisme et l'antisémitisme", réagissent Raquel Garrido et Alexis Corbière après la garde à vue de leur fille

La fille des deux députés La France insoumise est soupçonnée d'avoir tenu des propos discriminatoires à la suite de l'attaque en Israël par le Hamas, le 7 octobre 2023.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Raquel Garrido et Alexis Corbière, députés La France insoumise, le 16 mars 2023. (FRED DUGIT / MAXPPP)

Après la garde à vue mardi de la fille des députés La France insoumise Alexis Corbière et Raquel Garrido, pour "apologie du terrorisme et provocation publique", ses parents réagissent jeudi 18 janvier dans un communiqué. Ils y assurent qu'elle "déteste et réprouve le racisme et l'antisémitisme". Leur fille devra "répondre, comme tout justiciable, devant la justice", précisent-ils, tout en déclarant accepter "sans sourciller le[ur] procès public devant le 'tribunal des parents'".

Des vidéos et photos "imputées à [leur] fille" diffusées sur les réseaux sociaux ont fait l'objet de signalements au Pôle national de lutte contre la haine en ligne, conduisant à l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris et d'une garde à vue et perquisition du domicile familial mardi. Dans une vidéo publiée sur X, datant d'après l'attaque du 7 octobre, elle dit notamment : "Je suis antisémite, je m'en bats les couilles. J'assume... ".

"Indispensable de faire une distinction entre nous et nos enfants"

"Nous voulons tout d'abord exprimer avec émotion notre compréhension et affection auprès de toutes les personnes choquées à la lecture ou à l'écoute des propos ou expressions qui sont diffusées dans cette affaire", écrivent Alexis Corbière et Raquel Garrido.

Ils défendent ensuite leur fille : "Il ressort de nos conversations avec [elle] qu'elle déteste et réprouve le racisme et l'antisémitisme". Ils dénoncent les tweets de dénonciation de militants d'extrême droite, qui l'ont ciblée "parce qu'elle est notre fille".

"Malheureusement, l'enquête, soumise au secret, n'a pas été protégée. Dès mercredi matin à 10h, la presse en était informée", déplorent-ils. Par ailleurs, ils jugent "indispensable de faire une stricte distinction entre nous [...] en tant que personnalités politiques de premier plan [...] et nos trois enfants" qui doivent "bénéficier d'une protection totale de leur vie privée".

"Pour autant, des expressions qui lui ont été imputées [...], elle doit répondre, comme tout justiciable, devant la justice", assurent Alexis Corbière et Raquel Garrido. Et d'ajouter : "Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une épreuve familiale et parentale. Nous acceptons sans sourciller le procès public devant le 'tribunal des parents'".

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