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Paris : la justice suspend l'interdiction d'une manifestation de l'Action française prévue dimanche à Paris

Le tribunal administratif a autorisé la tenue d'une manifestation du mouvement royaliste en hommage à Jeanne d'Arc. Un arrêté de la préfecture de police interdisait ce rassemblement.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Un militant de l'Action française distribue un exemplaire du magazine du mouvement, le 21 juin 2018 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

La manifestation de l'Action française prévue dimanche matin devant la statue de Jeanne d'Arc à Paris va pouvoir avoir lieu. Le tribunal administratif de Paris a en effet suspendu, en début de soirée samedi 13 mai, un arrêté de la préfecture de police qui interdisait ce rassemblement. 

Il s’agit de la deuxième décision de la journée allant dans ce sens. Un peu plus tôt samedi, le juge des référés avait en effet aussi suspendu l'interdiction d'un colloque organisé par le mouvement royaliste dans le 12e arrondissement de Paris. Le groupe d'extrême droite s'était réjoui sur les réseaux sociaux de cette "victoire", en donnant rendez-vous à 14h30 pour cette réunion sur le thème de "La France en danger". L'organisation avait saisi la justice administrative d'un référé-liberté, une procédure d'urgence lorsque le requérant estime être en présence d'une "atteinte grave et manifestement illégale" à une liberté fondamentale de la part d'un service de l'Etat.

Le recours du groupuscule "Les Nationalistes" rejeté

La préfecture de police a confirmé à France Télévisions prendre acte de la décision de suspension rendue par le tribunal. Elle avait interdit vendredi au total six rassemblements organisés par l'extrême droite prévus samedi et dimanche à Paris, dont ce colloque et quatre manifestations. Elle avait publié des arrêtés, après une circulaire du ministre de l'Intérieur visant à interdire plusieurs "manifestations et rassemblements de l'ultradroite". Gérald Darmanin avait réagi à la polémique liée à la manifestation à Paris, le 6 mai, de militants d'ultradroite en majorité le visage caché et portant des croix celtiques.

Le tribunal administratif a en revanche rejeté le recours du groupuscule classé à l’extrême droite, Les Nationalistes d’Yvan Benedetti, qui contestait aussi l’interdiction d’un rassemblement dimanche. Son rassemblement devait avoir lieu en même temps que la manifestation de l'Action française.

Une marche de l'association de militaires "Place d'armes" a aussi été interdite. Tout comme une sixième manifestation, de "gilets jaunes", qui devait emprunter le même parcours que celle des militaires de "Place d'armes".

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