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La loi OGM, nouveau cafouillage pour la majorité

Par une toute petite voix, le texte de loi a été rejeté hier à l'Assemblée, à la surprise générale. La division, et l'absentéisme parmi les parlementaires UMP, expliquent ce nouveau revers.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS)

Pour reprendre un vocable populo-agricole, la loi OGM confirme sa réputation de "patate chaude" du gouvernement. Après plusieurs polémiques, des divisions parlementaires et des déchirements gouvernementaux, le texte sème encore la zizanie depuis hier soir.

Hier soir, et le rejet inattendu du texte sur les Organismes génétiquement modifiés, le tout sur un détail de procédure et pour une seule voix d'écart. Les députés votaient alors, mollement semble-t-il, sur la question préalable plaidée par le député communiste André Chassaigne, lors de la deuxième lecture du texte.

Mais le vote de cette motion de procédure, par 136 voix contre et 135 pour, a déclenché une salve d'applaudissements parmi les députés de l'opposition, sous le nez de parlementaires UMP abasourdis. José Bové s'est levé dans le public, et au dehors des cris ont fusé parmi les manifestants, opposés au texte et réunis devant le Palais-Bourbon.

Agacement de l'exécutif

Très rapidement, le Premier ministre François Fillon a annoncé la convocation de la Commission mixte paritaire (composée de sept sénateurs et sept députés, majoritairement de droite), pour que le texte soit à nouveau soumis, au vote "des deux chambres".

Mais depuis hier soir, la majorité rit jaune et les porte-paroles habituels de l'UMP comme Roger Karoutchi ou Jean-François Copé tentent de minimiser le coup de tonnerre. Celui-ci, fruit des divisions et de l'absentéisme au sein de la majorité, intervient après une récente
série de "couacs" gouvernementaux sur la politique familiale, la
diplomatie, ou encore l'emploi.

"C'est une victoire collective des citoyens de ce pays qui refusent les OGM et le gouvernement ne pourra pas faire n'importe quoi après", a déclaré José Bové après le rejet du texte.

Matteu Maestracci

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