La proportion de votes blanc ou nul a atteint 5,80%, l’un des taux les plus élevés depuis 1965
François Hollande a été élu président de la République avec un nombre de bulletins blanc et nul qui a dépassé les 2 millions, dimanche 6 mai au second tour de l'élection présidentielle. C'est l'un des taux les plus élevés sous la Ve République.
Plus de 2 millions d'électeurs (5,80%) ont glissé un bulletin blanc ou nul dans l'urne dimanche 6 mai, soit 1,6 points de plus par rapport à 2007. C'est l'un des taux les plus élevés depuis 1965.
En 1969, la proportion de bulletins blancs et nuls avait atteint les 6,42%, alors que deux candidats de droite étaient présents au second tour du scrutin.
Il faut dire qu'en début de semaine, Marine Le Pen, forte du soutien apporté par près de 6,4 millions d'électeurs au premier tour, avait indiqué qu'elle voterait blanc pour le second tour du scrutin présidentiel, sans toutefois donner de consigne de vote.
De fait, les électeurs de Mme Le Pen ont voté blanc à hauteur de 10 %, selon un sondage Ipsos-Logica Business Consulting pour France Télévisions, Radio France, Le Monde et Le Point rapporté par nos confrères de FranceTV Info. Les électeurs de François Bayrou ont eux été 13% à voter blanc ou nul.
Qui vote blanc ?
Dimanche soir, l'ancienne porte-parole du candidat de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, a accusé l'ancienne candidate d'extrême droite d'avoir "fait élire François Hollande" en votant blanc.
"Appeler à voter blanc, c'est fuir ses responsabilités", a-t-elle affirmé.
La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, est allée plus loin, lundi. Selon elle, M. Hollande a été élu avec une "minorité des voix". Une manière pour elle d'affirmer que "les solutions de la gauche face à la crise n'ont pas convaincu les Français".
Il est vrai que les votes blanc et nul sont exclus, selon la loi, du décompte final des suffrages exprimés. Dans le cas contraire, le candidat socialiste n'aurait pas atteint la majorité absolue, puisqu'il rassemble environ 48,6 % des votants autour de son nom, explique Le Monde, en omettant de préciser que la situation a été similaire en 1995, lors de la victoire de Jacques Chirac à l'élection présidentielle.
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