Le député Joachim Son-Forget annonce sa démission de La République en marche après une série de tweets douteux
Le député des Français de l'étranger précise qu'il siègera désormais dans l'Hémicycle en tant que non-inscrit.
"Je démissionne et du groupe et du parti ; je rends ma carte." Six jours après avoir entamé un marathon de tweets douteux en publiant une attaque sexiste contre la sénatrice écologiste Esther Benbassa, le député Joachim Son-Forget annonce, samedi 29 décembre, à l'hebdomadaire Valeurs actuelles, qu'il quitte La République en marche.
Il a indiqué sur Twitter avoir eu un "échange téléphonique non fructueux" avec le délégué général du mouvement, Stanislas Guerini, qui lui avait envoyé plus tôt une lettre lui annonçant sa suspension du mouvement. L'élu assure par ailleurs avoir prévenu Emmanuel Macron de sa décision.
ai été suspendu, ce n’était pas une lettre d’avertissement. Du coup, âpres échanges téléphoniques non frutueux, j’ai pris ma décision après l’avoir annoncée au président. pas de drame mais de la constance. https://t.co/J9GFb6jNkg
— Joachim Son-Forget (@sonjoachim) 29 décembre 2018
Interrogé par l'hebdomadaire conservateur, le député indique toujours "soutenir le président dans son projet auquel [il] croit encore", mais déplore que son parti soit devenu un lieu de "copinage" et d'"entre-soi". Joachim Son-Forget ajoute qu'il siègera désormais en tant que député non-inscrit car il ne souhaite "encombrer personne avec [sa] pensée libre" et qu'il envisage de "constituer une liste aux élections européennes et de créer un parti".
Joachim Son-Forget "devra notifier sa décision à la rentrée", explique l'entourage de Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l'Assemblée. "Il gardera ses prérogatives de député et rejoindra un autre groupe, celui des non-inscrits, a priori", poursuit cette source, qui n'a "pas d'autre commentaire à faire", estimant que la démission de Joachim Son-Forget "n'a pas de motivation politique". Son départ ramène à 305 le nombre de députés membres du groupe majoritaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.