Loi "anti-casseurs" : des débats houleux à l'Assemblée
Des critiques venant de toutes les forces politiques, même de la majorité, sont intervenues lors des débats de la loi "anti-casseurs", jeudi 31 janvier. Le principal point de friction : l'interdiction administrative de manifester. Et ce avant le vote définitif la semaine prochaine.
La loi "anti-casseurs" divise profondément, même au sein de la majorité parlementaire. Les députés LaREM s'affrontent pour savoir si oui ou non, cette loi est une atteinte aux libertés publiques. "Qu'en serait-il demain si des pouvoirs populistes arrivaient au pouvoir ?", se demande Aurélien Taché, député LaREM du Val d'Oise. Réponse de son collègue de l'Hérault, Jean-François Eliaou : "Donnons des mesures efficaces à nos forces de l'ordre, pour que cessent enfin ces violences que l'on voit tous les samedis."
La mesure qui divise est celle qui permettrait l'interdiction administrative de manifester, qui serait décidée par les préfets contre des personnes jugées menaçantes.
De nouveaux délits
À l'Assemblée, le député centriste Charles de Courson a évoqué de sombres épisodes de l'histoire française : "On se croit revenu sous le régime de Vichy !"
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner est intervenu : "Il ne faut pas caricaturer. En aucun cas cet article n'aura comme conséquence d'interdire aux manifestants de manifester."
Le texte prévoit également un délit lors d'une dissimulation du visage, passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende. Le fichier spécifique des casseurs est lui abandonné au profit d'une inscription au fichier des personnes recherchées. Les débats reprennent ce vendredi 1er février, avant le vote solennel mardi prochain.
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