Macron appelle à ne pas être "suiviste" sur la question de Taïwan : pour Stéphane Séjourné, la France doit jouer la carte de la "troisième voie"
"La stratégie française [concernant Taïwan] a toujours été la même du point de vue militaire et diplomatique", affirme Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti Renaissance, invité sur France Inter mardi 11 avril. Alors qu'Emmanuel Macron a appelé, dans une interview au journal Les Echos, dimanche, à "ne pas être suiviste" sur la question de Taïwan et à "moins dépendre des Américains" en matière de défense, Stéphane Séjourné met en avant la position de la "troisième voie" soutenue par le chef de l'État vis-à-vis de la Chine et des États-Unis.
"Le président réitère le fait que l'Europe, la France, a une voix singulière pour jouer la désescalade, qu'il faut que cette diplomatie puisse se jouer, aussi, en indépendance des deux blocs", poursuit l'eurodéputé Renew, tout en réaffirmant le fait que les Américains sont et restent les "alliés" de la France. Stéphane Séjourné rejette le fait de mettre Pékin et Washington à "équidistance". "D'un côté il y a la plus grande démocratie du monde, nos alliés, avec qui on peut parfois ne pas être aligné, sur nos intérêts économiques, diplomatiques. De l'autre côté, il y a un régime autoritaire, le régime chinois, qui est un régime concurrent du nôtre, de nos démocraties et il faut en tenir compte", précise le secrétaire général du parti Renaissance.
Manœuvres militaires chinoises autour de Taïwan
Alors que la Chine a multiplié, ces derniers jours, les manœuvres militaires autour de Taïwan, Stéphane Séjourné rappelle que "la France a aussi des intérêts dans la région, des positions avec des territoires et des Français qu'il faut aussi protéger". "Il n'y a pas de volonté de laisser Taïwan être envahie par la Chine, au contraire, il y a l'idée de faire redescendre les tensions, d'avoir une voix particulière au sein de la diplomatie mondiale", insiste l'eurodéputé, assurant faire "une vraie différence" entre la Chine et les États-Unis.
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