Le chef de l’Etat demande "la préservation des équilibres de la loi Evin"

Si le gouvernement grince des dents, les viticulteurs applaudissent. Alain Juppé, le maire de Bordeaux et candidat aux primaires du parti Les Républicains pour 2017 y a vu là une façon de se poser en homme fort ce matin, invectivant France Hollande : "J’espère que le président clarifiera la position du gouvernement sur l’amendement qui a été voté récemment. Il ne s’agit pas de remettre en cause la loi Evin mais je pense qu’il faut permettre à nos viticulteurs de communiquer ", a-t-il expliqué.  Et de poursuivre : "Vous savez qu’à Bordeaux on boit avec modération. J’espère que notre cité du vin ne deviendra pas la cité interdite ".

 

Un petit sourire et un accueil cordial quand le Président arrive au salon. François Hollande sait bien que la question dérange et donc il tourne autour du pot lors de son discours inaugural. "La réflexion doit se poursuivre, elle ne doit pas durer trop longtemps. Ma position, elle est simple : clarification, oui, mais préservation des équilibres de la loi Evin, oui d’abord ", a déclaré le chef de l’Etat. François Hollande qui attendra un peu pour prendre position et ne pas froisser les viticulteurs chez eux.

Dimanche soir, la ministre de la Santé Marisol Touraine a pour sa part indiqué que le gouvernememnt "fera tout ce qu'il peut et tout ce qu'il faut " pour que l'amendement modifiant la loi Evin "soit supprimé ". "J'appelle à un sursaut, j'appelle à la raison, j'appelle tout simplement à ce qu'il y ait des débats, des discussions, mais qu'on rétablisse la loi Evin, l'équilibre de la loi Evin " qui limitait très fortement la publicité pour l'alcool depuis près de 25 ans, a dit la ministre lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.