Le cybersquatteur de Hollande2012.fr est un chômeur à la recherche d'un emploi
Le nom de domaine internet Hollande2012.fr a été "cybersquatté" et détourné un moment vers le site de l'UMP. Jusqu'à mardi en fin d'après-midi. Le site renvoyait alors vers la page d'un anonyme à la recherche d'un emploi.
A l'approche de l'élection présidentielle de 2012, la question des noms de domaine sur Internet devient brûlante, surtout quand il s'agit du candidat du Parti socialiste, François Hollande. L'URL hollande2012.fr a ainsi été victime d'une redirection vers le site de l'UMP.
Jusqu'à ce jour… La page affiche depuis une demande d'embauche avec la déclaration suivante : "Pour ne pas gêner le débat politique des présidentielles 2012, ce nom de domaine sera libéré et remis à M. François Hollande. Qui sait, peut-être a-t-il un emploi à proposer ?"
Le buzz a pris
Le propriétaire ajoute une adresse mail ainsi qu'une série de liens renvoyant vers le site de l'UMP, celui de François Hollande et le blog d'un militant UMP anonyme.
L'auteur du site serait donc à la recherche d'un emploi dans le marketing et la communication ? C'est ce qu'il a affirmé mardi au Post.fr. "J'avais acheté ce nom de domaine dès 2007 pour en faire un blog participatif, mais j'ai depuis laissé tomber ce projet", affirme-t-il. La redirection vers le site de l'UMP a été mise en place la semaine dernière (même s'il avait déjà fait le coup en 2007).
Selon lui, le nom de domaine devrait être rendu à François Hollande afin de "ne pas géner le débat politique des présidentielles".
Quand ? "Ce ne semble pas être le meilleur moment pour rendre le domaine alors que le buzz monte. J'attends d'être contacté par M. Hollande", lance-t-il au Post.fr.
Du boulot pour le cybersquatteur ?
Sur Twitter, Vincent Feltesse a annoncé avoir proposé de .
Contacté par téléphone, l'animateur de la campagne numérique de François Hollande a confirmé avoir suspendu sa plainte en attendant de recontrer le dit chômeur "en fin de semaine".
"Nous nous devons de gérer ce problème avec courtoisie", estime-t-il. L'équipe de campagne va-t-elle proposer un emploi au cybersquatteur ? "Eventuellement, mais la négociation sera relativement simple parce que la loi est de notre côté."
La veille, Vincent Feltesse avait publié une lettre sur son site Vincentfeltesse.fr pour préciser qu'une action en référé était prévue afin de récupérer le domaine.
"L'AFNIC, organisme qui organise en France l'utilisation et la réservation des noms de domaine en .fr joue régulièrement le rôle d'arbitre (...) et nous avons très tôt saisi cet organisme. (...) Nous avons décidé de saisir le juge des référés afin de récupérer ce domaine."
Usurpation d'identité
Pour autant, l'identité de l'auteur du site n'est toujours pas connue pour l'heure. L'homme aurait même fait attention à rester dans l'anonymat d'après Arrêt sur Images. Selon le site Owni toutefois, le propriétaire du site serait "encarté à l'UMP" sans être "dans la politique".
Depuis la loi Loppsi 2, l'usurpation d'identité est punie par la loi. Le propriétaire de Hollande2012.fr risque un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.
En septembre dernier, des faits similaires avaient opposé un anonyme et Jean-Louis Borloo qui avait tout fait pour reprendre la main sur Borloo2012.com.
L'adresse www.nicolassarkozy2012.fr, elle renvoie elle vers un salon de tatouage.
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