Le gouvernement remplace trois proches de Nicolas Sarkozy à la tête de la police
Le gouvernement français a officialisé ce mercredi en Conseil des ministres le départ de trois des principaux responsables de la police considérés comme des proches de l'ex-président Nicolas Sarkozy. Le point sur ceux qui les remplacent.
Mercredi 30 mai, le ministre de l'intérieur Manuel Valls a annoncé le remplacement de trois dirigeants de la police. François Hollande a en effet voulu mettre des hommes de confiance à la tête des forces de l'ordre.
Les nouvelles têtes de la police
Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, cède sa place au préfet Bernard Boucault.
Agé de 63 ans, M. Boucault, directeur de l'Ena, l'école nationale d'administration, est un proche de l'actuel secrétaire général de l'Élysée Pierre-René Lemas. Il a travaillé depuis 30 ans dans de nombreux cabinets de gauche.
Frédéric Péchenard, directeur général de la Police nationale (DGPN) est remplacé par Claude Baland.
Les policiers ne seront donc plus dirigés par l'un des leurs. En effet, M. Baland, 61 ans, a fait sa carrière dans la préfectorale. Ce haut fonctionnaire a été préfet délégué pour la sécurité et la défense pour la zone Ouest et préfet de Seine-Saint-Denis.
Enfin c'est Patrick Calvar, 56 ans, qui succède à Bernard Squarcini, en tant que directeur central du Renseignement intérieur (DCRI).
Ce spécialiste de l'antiterrorisme a été directeur du renseignement à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Il a réalisé une grande partie de sa carrière à la Direction de la surveillance du territoire (DST).
"La chasse aux sorcières est engagée"
Cette mesure a provoqué de nombreuses réactions à l'UMP. Elle signe la fin provisoire d'une carrière policière pour les trois sortants.
Bernard Squarcini a été nommé mercredi préfet hors cadre, Frédéric Péchenard sera délégué interministériel à la sécurité routière et Michel Gaudin devient conseiller d'Etat en service extraordinaire.
Les sortants "ont fait chacun dans l'exercice de leurs fonctions un travail remarquable pour lutter contre la menace terroriste, la délinquance et pour protéger les Français au quotidien", a affirmé M. Copé lors de son point de presse hebdomadaire.
"Leur honneur est piétiné" par le nouveau gouvernement, a-t-il ajouté. Pour le secrétaire général de l'UMP, "la chasse aux sorcières est engagée".
L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant s'est lui montré beau joueur. "Il est clair que ces emplois
sont à la discrétion du gouvernement et juridiquement le gouvernement peut changer les titulaires", a-t-il expliqué sur BFM TV.
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