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Le gouvernement veut un milliard d'économies sur les organismes publics

Le ministre du Budget, Eric Woerth, demande un milliard d'euros d'économies à 500 organismes publics. Ces opérateurs de l'Etat regroupent des établissements aussi divers que les musées, des théâtres, le commissariat à l'énergie atomique, Météo France, les CROUS etc. Le secteur culturel proteste déjà contre les suppressions de postes et les musées nationaux sont en grève.
Article rédigé par franceinfo
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Depuis dix jours, touristes et autres visiteurs se cassent le nez devant les portes du célèbre centre Pompidou et son architecture tout en tuyauterie, au cœur de Paris. C'est la grève. Le personnel proteste contre les velléités d'économies du ministre du Budget, Eric Woerth, qui passeraient en grande partie par des réductions d'effectifs.

Les musées et monuments nationaux, qui se sont lancés dans un mouvement de grève, ne sont pas les seuls visés. Le ministre entend passer un coup de rabot d'un milliard d'euros sur quelque 500 “opérateurs de l'Etat”, c'est à dire des organismes publics chargés d'assurer le service public dans les domaines les plus divers. Ils sont distincts de l'Etat lui-même car ils possèdent une personnalité juridique propre et un fonctionnement autonome, mais ils sont sous la tutelle de l'Etat. La liste comprend aussi bien les musées et monuments que Météo France, les CROUS (restaurants et résidences universitaires) que le commissariat à l'énergie atomique, les associations de surveillance de la qualité de l'air (Airparif etc...) que Pôle emploi, l'Office national des forêts que l'Opéra comique. En tout, ils sont 643. Eric Woerth veut en faire maigrir environ 489, qui représentent 250.000 emplois et 34 milliards d'euros de crédits. Les universités et les agences régionales de la santé ont droit à un traitement à part.

Le ministre plaide qu'il s'agit d'appliquer à ces organismes les mêmes règles d'économies et de non remplacement que dans l'administration centrale. La règle du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux fait notamment grincer des dents. Les administration centrales auront ainsi “fondu” de 100.000 postes entre 2007 et 2010, soit 1,5% par an, objectif qu'Eric Woerth a fixé également aux opérateurs de l'Etat.

Grégoire Lecalot, avec agences

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