Le ministre de l'Intérieur défend la politique du gouvernement contre l'insécurité en critiquant la gauche
"Vous êtes aveuglés par le sentiment dominant des soi-disant bien-pensants qui, en se gargarisant de leur pensée, renoncent à agir (...) Que certaines voix de la gauche milliardaire aient du mal à le comprendre ne me trouble pas du tout, bien au contraire ", affirme ce proche de Nicolas Sarkozy dans un entretin au "Monde" daté dimanche-lundi.
Je vous invite à ne pas confondre le petit milieu politico-médiatique parisien et la réalité de la société française ! La sécurité est l'un des tout premiers droits. Ceux qui le nient ne sont généralement pas les moins privilégiés.", ajoute-t-il.
Des critiques de l'ONU ou de la commission européenne ? "Que chacun assume ses responsabilités !" Des attaques du Parti socialiste ? "Sur la sécurité et l'immigration, comme sur la fiscalité ou les retraites, la gauche se tait car elle n'a strictement rien à dire. Son silence est un programme." Le ministre de l'intérieur affirme par ailleurs que le gouvernement a entendu le message de l'opinion, notamment des "classes populaires" sur l'insécurité.
Le PS dénonce les "mensonges" de M.Hortefeux
Le PS a choisi de répondre sur le fond en accusant le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux de "mensonges", à propos des effectifs policiers.
Pour Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national à la sécurité, le ministre est dans la "manipulation" quand "il affirme qu'il y a aujourd'hui plus de policiers et de gendarmes que lorsque la gauche était au pouvoir", en avançant le chiffre de "145.100 policiers contre 143.258 policiers en 2001". "Brice Hortefeux ment et il le sait. Le chiffre qu'il avance est celui du +plafond d'emploi+, parfaitement virtuel. En réalité, les personnels dits actifs, hors adjoints de sécurité, sont 117.925, soit exactement 10.891 de moins qu'en 2002 !", écrit-il dans un communiqué.
Jean-Charles Urvoas l'accuse aussi d'"enfermement dogmatique quand il répète que +la première des préventions, c'est la certitude de la sanction+" alors que "depuis trois ans, faute de moyens, 53.000 peines de prison pourtant prononcées par les tribunaux ne sont toujours pas exécutées".
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