Le parquet ne fait pas appel du renvoi de Jacques Chirac
Le parquet disposait depuis vendredi d'un délai de cinq jours pour exercer
un éventuel appel de l'ordonnance rendue par la juge d'instruction Xavière
Simeoni.
_ Il a finalement décidé de ne pas faire appel, rendant ainsi définitif le
renvoi de M. Chirac et de neuf autres personnes dans l'affaire d'emplois
présumés de complaisance à la mairie de Paris entre 1992 et 1995.
“Le parquet constate que l'ordonnance de renvoi devant le tribunal est
définitive. Le processus d'audiencement va être mis en oeuvre”", a précisé à l'AFP une source judiciaire. Le procès pourrait ainsi se tenir en 2010.
Le délit de détournement de fonds publics, pour lequel Jacques Chirac a
notamment été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris, est passible de dix ans d'emprisonnement et de 150.000 euros d'amende.
Les avocats de l'ancien chef de l'Etat avaient eux-mêmes exprimé leur
souhait que le procès “vienne vite”.
_ Frédéric Salat-Baroux, qui a été secrétaire général de la présidence de la
République de 2005 à 2007, avait ainsi estimé dans Le Figaro lundi que “rien ne serait pire pour Jacques Chirac qu'un appel du parquet” contre l'ordonnance de renvoi en correctionnelle signée par la juge d'instruction Xavière Siméoni. “Ce procès aurait mille fois pu être évité. Il est maintenant indispensable” et il faut qu'il "vienne et vienne vite", avait ajouté ce proche de Jacques Chirac.
Dans une interview sur Europe 1, l'ancien président de la République annonce qu'il ira à son procès pour dire qu'il conteste l'analyse de la juge Xavière Siméoni.
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