Le Pen va porter plainte contre Bourgi
L'avocat Robert Bourgi a accusé lundi soir Jean-Marie Le Pen d'avoir bénéficié de l'argent noir de la "Françafrique". Le fondateur du Front national a aussitôt démenti ces accusations et annoncé qu'il porterait plainte en diffamation.
"M. Jean-Marie Le Pen a été reçu par le président Bongo et le président Bongo a financé la campagne électorale de M. Jean-Marie Le Pen en 1988", a affirmé Me Bourgi à BFMTV. La veille, le même Bourgi avait mis en cause l'ex-président de la République, Jacques Chirac, et l'ancien secrétaire général de l'Elysée, Dominique de Villepin. Il avait en revanche exonéré Nicolas Sarkozy, qui lui a remis la Légion d'honneur en septembre 2007, de ces circuits d'argent occulte.
Dès dimanche, Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont annoncé qu'ils portaient plainte pour diffamation.
Avant les accusations portées contre son père, la présidente du FN, Marine Le Pen, s'était elle étonnée que Robert Bourgi "ne parle pas de Nicolas Sarkozy, alors qu'il fait partie du premier cercle" des proches du président de la République.
Les suites judiciaires
Depuis ses "révélations", plusieurs responsables politiques réclament l'ouverture d'une enquête. Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste, a souhaité lui lundi une "commission parlementaire" sur "les relations très particulières" entre la France et des dirigeants africains, lançant : "ça pue".
De son côté, l'Ordre des avocats de Paris a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête déontologique "afin d'être exactement informé sur la réalité des missions que M. Robert Bourgi, avocat, déclare avoir accomplies".
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