Le plan de sauvetage des banques ne fait pas l'unanimité
Le gouvernement avait annoncé son intention d'aller vite, très vite. Le plan de sauvetage des banques sera examiné dès cet après-midi à l'Assemblée, et demain au Sénat. En espérant que le projet de loi soit adopté, sans encombre.
Le texte sera examinée au Palais-Bourbon à partir de 16h15. La discussion devrait durer deux heures. Et elle risque d'être animée. Car les premières dissensions se font déjà jour. Dissensions politiques - on est à l'Assemblée nationale.
Foin de l'unité nationale... Les députés communistes ont décidé de voter contre le texte. “La solution préconisée par le gouvernement, même si elle est susceptible de
faire baisser momentanément les tensions nationales et internationales sur les
marchés financiers, procure une prime à tous les prédateurs qui se sont servis
sur l'économie réelle, qui ont nourri les fonds de pensions et les pratiques
hypothécaires du type des subprime”, expliquent-ils.
Les socialistes, eux, s'abstiendront. La décision a été prise “à la quasi-unanimité”, assure le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault. Une douzaine de députés se sont tout de même prononcés en faveur d'un vote pour. Personne ne s'est opposé.
_ Et Jean-Marc Ayrault de se livrer à un numéro d'équilibriste : oui à un plan européen, non à la politique de Sarkozy. “Nous prenons nos responsabilités. Pas question de s'opposer à un plan européen qui permet de sortir des premières tourmentes de la crise financière. Pas question non plus d'approuver la politique de Nicolas Sarkozy au plan économique. C'est elle aussi qui est responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons.”
A droite, on fait corps derrière le gouvernement. Même François Bayrou, souvent très critique, a fait savoir qu'il approuverait le projet de loi, parce qu'il “va dans la bon sens”. L'UMP, elle, votera “sans aucune réserve” le texte. Et déplore l'attitude des socialistes. “Pour moi, l'abstention c'est la négation même de
l'engagement politique”, estime Jean-François Copé, le président de groupe. “C'est une démarche qui est consternante pour ceux qui aspirent à une démocratie moderne”. Rien de moins...
Guillaume Gaven, avec agences
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