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Le Premier ministre a du mal à convaincre

Invité de France Inter dimanche soir, Jean-Marc Ayrault a défendu l'action de son gouvernement affirmant qu'il ne serait pas le Premier ministre "d'un tournant de l'austérité". Il a également évoqué une possible hausse de la CSG pour financer la protection sociale. Peu de réactions, et encore moins d'enthousiasme à l'issue de son intervention.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Jean-Marc
Ayrault a beau marteler que "Matignon travaille 24 heures sur 24" , sa
courbe de popularité et celle de François Hollande continuent de chuter. C'est
le cruel résultat de la dernière enquête Viavoice à paraître lundi dans Libération.
Et le "sang froid" du Premier ministre pour faire face à la
situation, salué par le président du groupe PS à l'Assemblée, Bruno Le Roux,
semble ne pas suffire.

A droite, sans
surprise la prestation de Jean-Marc Ayrault sur France Inter n'a pas convaincu.
Le Premier ministre a eu beau marteler qu'il ne serait pas l'initiateur "d'un
tournant de l'austérité"
. Valérie Rosso Debord, déléguée générale de
l'UMP n'y croit pas : "Il y a un renoncement acté aux promesses de campagne" . Valérie Rosso Debord également choquée par le rappel à l'ordre du Premier ministre à Arnaud Monrebourg et Pierre Moscovici à propos de leur différend concernant l'affaire de la banque Lazard.

Quant au député UMP Sébastien Huyghe il n'y a "rien de
nouveau sous le soleil"
. "Jean-Marc Ayrault multiplie les interventions médiatiques pour expliquer qu'il travaille, mais il n'a su que créer des commissions et des Hauts conseils" , juge Sébastien Huyghe.

Le mécontentement se fait également sentir... à gauche. Face à "l'alarmante"  situation du chômage , le secrétaire national du Parti communiste, Pierre
Laurent, s'agace : "Dès la nomination de Jean-Marc Ayrault au mois de
mai, j'avais alerté en demandant au Premier ministre de décréter un moratoire
sur les plans de licenciements et d'inscrire des mesures législatives anti-licenciement
à l'ordre du jour de la session parlementaire de juillet"
. "Rien de
cela n'a été fait. Depuis, les patrons des grands groupes ont multiplié les
annonces destructrices pour l'emploi et l'engrenage de l'austérité a continué d'étouffer
l'activité"
, regrette-t-il.

 

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