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Le président de l’Assemblée nationale maintient ses propos tenus lors de ses voeux sur la "guerre"

Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, est revenu jeudi 12 janvier sur RTL sur ses propos de la veille, qui avaient fait scandale. Accusant la gauche de les avoir déformés, il a assuré qu’il ne regrettait pas de les avoir lancés.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Bernard Accoyer, président UMP de l'Assemblée nationale (AFP)

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, est revenu jeudi 12 janvier sur RTL sur ses propos de la veille, qui avaient fait scandale. Accusant la gauche de les avoir déformés, il a assuré qu'il ne regrettait pas de les avoir lancés.

"On ne peut pas regretter des propos qui sont interprétés d'une façon partisane et déformée". C'est ainsi que le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a maintenu ses propos tenus la veille sur la "guerre", jeudi 12 janvier sur RTL. La gauche crie au scandale.

Bernard Accoyer avait laissé entendre mercredi qu'une victoire de la gauche en 2012 aurait les conséquences d'une guerre. "Ne nous y trompons pas : si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre", avait-il déclaré.

Remise en cause de la politique de la gauche

"La gauche a pris ces propos exclusivement pour elle, a estimé l'élu de Haute-Savoie jeudi matin. La réalité, c'est que si on ne fait pas les réformes et qu'on ne maîtrise pas les dépenses publiques, la situation serait d'une extrême gravité". "Si on ne peut plus parler du fond, ça pose un problème", selon lui.

Si François Hollande, le candidat PS, gagne la présidentielle, les effets de sa politique seront-ils comparables à ceux d'une guerre ? "Je n'ai pas dit cela", a répondu M. Accoyer.

"J'ai dit que s'il ne fait pas les réformes qui consistent à diminuer le nombre d'agents publics qui ont explosé sous la gauche, s'il ne poursuit pas la réforme des retraites rendue nécessaire par l'abaissement de l'âge de la retraite de 65 à 60 ans en 1983, s'il remet en cause des politiques qui marchent, telles que le nucléaire, quel que soit le candidat qui ferait cela", "oui, les conséquences économiques et sociales, la baisse du pouvoir d'achat de 20, 30, 40% seraient inéluctables".

"Si on ne peut plus expliquer que la France est dans un rythme de dépenses mortifère, ce n'est plus la peine de faire de la politique", a-t-il déploré.

Le point Godwin est-il atteint ?

Ces propos avaient suscité un tollé à gauche.

Le chef de file des députés socialistes Jean-Marc Ayrault, parlant d'une "déclaration qui dépasse l'entendement", a demandé que M. Accoyer "retire ses propos et présente ses excuses".

Le président du Sénat Jean-Pierre Bel, lui aussi socialiste, a appelé "son homologue de l'Assemblée Nationale à plus de retenue dans les propos, car il y a des mots qui sont lourds de signification et que l'on se doit de ne pas employer dans un débat républicain".

Les réactions socialistes se sont multipliées : "vision primaire et grotesque", pour Henri Emmanuelli, comportement "indigne" selon Benoît Hamon, déclaration "choquante, absurde" et "stupide", aux yeux de Laurent Fabius. Le président du groupe PS du Sénat, François Rebsamen a accusé M. Accoyer d'"imiter les bruits du chien". Bruno Le Roux, un des porte-parole de François Hollande, a dénoncé "un nouveau dérapage de la campagne Sarkozy".

Et pour le chef de file des députés communistes, les déclarations de M. Accoyer "rappellent les heures les plus sombres qu'ait traversé notre pays lorsque certains proféraient ‘plutôt Hitler que le Front populaire'."

Le 6 décembre 2011, M. Accoyer avait déjà employé le terme de "guerre" pour la crise en zone euro. "Nous sommes en réalité dans une situation dont les conséquences pourraient être comparables à celles d'une guerre", avait-il dit.

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