Le socialiste Karim Bouamrane lance à Saint-Ouen son mouvement à gauche

Le maire de la ville de Seine-Saint-Denis a lancé "La France humaine et forte" en présence de plusieurs figures du PS, dont François Hollande ou Olivier Faure.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane lors du lancement de son mouvement, le 3 octobre 2024 au stade Bauer. (BASTIEN ANDRE / HANS LUCAS VIA AFP)

Le socialiste Karim Bouamrane a lancé un nouveau mouvement politique à gauche, jeudi 3 octobre, dans la ville de Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) qu'il dirige. Lors d'un meeting soigneusement mis en scène au stade Bauer, antre légendaire du club de football Red Star, l'élu a lancé le mouvement "La France humaine et forte", devant quelques milliers de personnes massées dans les gradins, dont des figures du Parti socialiste. L'ancien président de la République François Hollande redevenu député était présent, tout comme le premier secrétaire actuel du PS Olivier Faure.

Karim Bouamrane avait choisi de s'asseoir en début de meeting dans les gradins auprès de Carole Delga, présidente de la région Occitanie. Et après son discours, il a été rejoint sur la pelouse du stade par Carole Delga et le député européen Raphaël Glucksmann. Etait également présent au meeting l'ancien ministre d'Emmanuel Macron, Clément Beaune.

Karim Bouamrane, 51 ans, a notamment attaqué le discours du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, accusé de "distiller la haine" et d'"épouser les thèses du RN" : "Il explique que la France et sa tradition d'accueil sont un problème pour notre pays" et "il assimile l'immigration à l'insécurité", a déploré Karim Bouamrane dans son discours, accusant le gouvernement de Michel Barnier d'être "sous tutelle du RN". "Est-ce qu'il faut contrôler les flux migratoires ? Oui... A-t-on besoin d'immigration ? Évidemment !", a-t-il clamé.

La gauche doit "sortir de la tenaille d'une radicalité qui divise"

Ancien cadre informatique, Karim Bouamrane avait été l'un des premiers édiles d'origine maghrébine à prendre la tête d'une ville de plus de 50 000 habitant. Maire depuis 2020 de Saint-Ouen-sur-Seine, vice-président du département de Seine-Saint-Denis chargé de la culture, il a surtout pris la lumière durant l'été à la faveur des Jeux olympiques, sa ville abritant le village des athlètes.

Il s'est ensuite beaucoup exprimé dans les médias, quand son nom a soudain été glissé parmi d'autres comme Premier ministrable, au grand dam du NFP soudé derrière Lucie Castets. "Oui le président aurait dû nommer un ou une Première ministre de gauche, et nous à gauche, nous aurions dû tout mettre en œuvre pour être en responsabilité, tout", a-t-il redit, lui qui avait appelé la gauche à négocier et accepter des compromis pour former un gouvernement.

"Il aurait fallu rompre avec la posture du 100% du programme", adoptée par Jean-Luc Mélenchon dès le soir du second des élections législatives. Avec cette posture, nous avons obtenu 100% de rien", a-t-il insisté, appelant la gauche à "sortir de la tenaille d'une radicalité qui divise".

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