Cité pour Matignon, le socialiste Karim Bouamrane plaide pour "un compromis global" autour de Lucie Castets comme Première ministre

"Mettons-nous autour de la table pour trouver un compromis global qui permettra à la gauche d'éviter l'instabilité institutionnelle", a réclamé le maire socialiste de Saint-Ouen dans un entretien accordé à "La Voix du Nord".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, s'exprime lors d'une présentation par le Premier ministre français des mesures en réponse aux émeutes urbaines de juin, à Paris, le 26 octobre 2023. (THOMAS SAMSON / POOL / AFP)

Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, "doit être nommée Première ministre", a défendu mercredi 21 août Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen, appelant dans une interview à La Voix du Nord à "un compromis global" pour "éviter l'instabilité institutionnelle". "Je suis socialiste, j'ai soutenu le Nouveau Front populaire (NFP) et donc je soutiens Lucie Castets", affirme dans cet entretien l'édile, présenté ces derniers jours dans la presse comme un possible recours pour Matignon.

"Il n'y a pas de sujet. Je n'ai aucune ambition personnelle et l'Elysée ne m'a rien proposé."

Karim Bouamrane

dans "La Voix du Nord"

"Si jamais le président de la République me faisait l'honneur de me proposer Matignon, je me retournerais vers ma famille politique, car on ne peut accepter cette fonction sans disposer d'une dynamique pour construire un chemin vers les mesures nécessaires en faveur des bas salaires, des services publics, de la santé, du logement et de la sécurité", indique-t-il.

"Mettons-nous autour de la table"

Si Karim Bouamrane assure que le NFP "doit prendre le leadership" et que les propositions de la gauche "doivent être prioritaires", l'édile estime que "le futur gouvernement doit être représentatif du poids de chacune des formations républicaines". "Mettons-nous autour de la table pour trouver un compromis global qui permettra à la gauche d'éviter l'instabilité institutionnelle", défend-il, estimant que "le compromis est le seul chemin pour sauver la France".

La cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, s'est voulue intransigeante mercredi à ce sujet : "Nous respecterons la parole que nous avons donnée aux électeurs autour de notre programme et nous ne voulons pas d'un gouvernement d'union nationale." La question sera au centre de la rencontre entre les dirigeants du NFP, accompagnés de Lucie Castets, et Emmanuel Macron vendredi matin à l'Elysée, en ouverture d'une série de discussions entre le président et les leaders politiques et parlementaires.

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