Le vote de l'extrême droite en toile de fond des régionales
Devant les cadres de l'UMP réunis à Aubervilliers, Nicolas Sarkozy est revenu sur les déclarations de Martine Aubry le week-end dernier : “Lorsque je vois qu'une personne pour qui j'ai du respect, qui
est responsable d'une grande formation politique républicaine d'opposition,
appelle à la régularisation massive des sans-papiers, est-ce que vous croyez que
je n'ai pas compris la manœuvre?".
"De la même façon que le Parti socialiste dans les années 1980 a exploité le
Front national pour gagner les élections, il s'agit à trois mois des élections
régionales d'agiter le chiffon rouge pour faire remonter le Front national.”
Régularisation "massive" ou "large"
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Dimanche dernier, devant les jeunes socialistes réunis à Grenoble, la Première secrétaire du PS ne s'est pas prononcée pour une “régularisation massive” mais pour “une régularisation large des sans-papiers”, sur critères. Le mardi suivant, le Parti socialiste reprend le terme “régularisation large” et précise que cela devrait se faire “sur la base d'une
procédure assouplie et simplifiée, s'appliquant à tous de manière égale sur le territoire national, selon des critères clairs et transparents, prenant en compte notamment les liens de travail, la scolarisation des enfants, une durée significative de présence, une intégration effective”. -
Le 25 octobre dernier, c'est le Front national qui s'inquiétait pour ses électeurs après le lancement par Eric Besson, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, d'un vaste débat dans le pays sur l'identité nationale. Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen avait dénoncé aussitôt un procédé "électoraliste" pour conserver l'électorat frontiste qui s'était rallié à sa candidature en 2007 mais paraît désormais tenté de
renouer avec le parti d'extrême droite.En 2004, le maintien des listes FN avait provoqué la débâcle de la droite
En 2004, sur l'ensemble de la France le Front national avait recueilli au premier tour presque 15% des voix. Dans 17 régions, il avait donc pu maintenir ses listes au second tour. 20 des 22 régions étaient ainsi restées ou passées à gauche.
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