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Lendemain de mobilisation des jeunes : prudence de sioux à l'Elysée

225.000 manifestants selon la police, le double selon les organisateurs. Le projet de loi travail a mobilisé contre lui mercredi à Paris et en région. Les syndicats et organisations de jeunesse à l'initiative du mouvement parlent d'un "premier avertissement. L'exécutif réagit avec prudence.
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Jeunes de Lannion dans les Côtes-d'Armor mobilisés mercredi contre la loi Travail © maxPPP)

Surtout, ne pas froisser une jeunesse par nature imprévisible. A l'Elysée, la prudence est de sioux et les mots choisis. On "écoute", on "dialogue", on "respecte" cette jeunesse "qui veut avoir la clé de son destin" et on "entend" son message, qui va dit-on "au-delà" du refus de la loi Travail. Bref, on se rappelle que le président de la République a fait des jeunes la priorité de son quinquennat. A Matignon, on prend moins de précautions. D'ailleurs la mobilisation n'a "pas démontré" grand-chose hier affirmait tout en finesse, Jean-Marie le Guen, ministre "vallsiste." En clair, l'essentiel ne se joue pas dans la rue, mais "avec les partenaires sociaux et les parlementaires." A gauche, justement, certains aimeraient que François Hollande reprenne la main. Le chef de l'Etat va certes délivrer quelques messages dans cette PME qu'il visite aujourd'hui en Seine-et-Marne mais face caméra, c'est Manuel Valls qui joue les premiers rôles. Les deux hommes sont, dit-on, en contact permanent, et déjeunent ensemble aujourd'hui/ Au menu, les pistes qui se précisent dont la taxation des CDD pour inciter l'embauche en CDI. La nouvelle mouture du texte sera présentée lundi aux syndicats, avant une seconde journée de mobilisation étudiante jeudi prochain.

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