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Leonarda : comment s'est passée l'arrestation ?

Pour "y voit plus clair avant de commenter les fait", pour reprendre les mots de François Hollande, Matignon a réclamé à Manuel Valls une enquête pour comprendre comment s'est déroulée l'expulsion d'une jeune kosovarde de quinze ans, emmenée par la police pendant une sortie scolaire. D'après Jean-Marc ayrault, les conclusions de cette "enquête administrative" seront connus "dans 48 heures".
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Philippe Wojazer Reuters)

Jean-Marc Ayrault "s'est entretenu dès ce matin (mercredi) avec le ministre de l'Intérieur sur les conditions d'éloignement de la famille de ressortissants kosovars reconduite à la frontière le 9 octobre dernier par le préfet du Doubs ", indique les services du Premier ministre.

Hollande : "Attendre d'y voir plus clair avant de commenter "

Matignon scrute donc de près la gestion de la Place Beauvau dans cette affaire. Manuel Valls a annoncé qu'une "enquête administrative " sur les "conditions d'éloignement " de l'adolescente kosovarde le 9 octobre dans le Doubs était en cours. Mais il prévient d'ores et déjà :"les règles de droit public sont
appliquées avec intelligence,  discernement, humanité (...) par mes
services." 

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Une enquête est donc en cours et il faut attendre ses conclusions pour "y voir plus clair avant de commenter les faits " aurait lancé François Hollande en marge du Conseil des ministres ce mercredi. D'après Jean-Marc Ayrault, les résultats de cette enquête seront connus d'ici "48 heures". Et "s'il y a eu faute", l'arrêté d'expulsion sera annulé, promet le Premier ministre.

Que s'est-il passé le 9 octobre dans le Doubs ?

D'après la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, il "y a des divergences d'appréciation sur la façon dont les choses se sont réellement passées ". 

La jeune Kosovarde a donné sa version des faits dans un entretien à France Inter ce mercredi : "J'étais en sortie avec le collège et on devait aller visiter l'usine de Peugeot à Sochaux et, à sept heures et demie, j'ai eu un appel de l'ancien maire de Levier (leur lieu de résidence). Il m'a demandé où j'étais, j'ai apporté mon téléphone à la 'prof' "

Madame Giacoma, la professeur d'histoire-géographie, raconte que l'agent de la PAF lui a donné l'ordre de faire arrêter le bus scolaire, "immédiatement" ,  et les larmes de la jeune fille : "Elle a beaucoup pleuré, je l'ai prise dans mes bras pour la réconforter et lui expliquer qu'elle allait traverser des moments difficiles, qu'il lui faudrait beaucoup de courage... Une voiture de police est arrivée, deux policiers en uniforme sont sortis".

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"Ils avaient préparé leurs affaires "

Depuis le début de la polémique, plusieurs voix mettent en cause le préfet du Doubs. Mais d'après le député local Eric Alauzet, "le préfet n'a pas été informé de la situation... C'est un dérapage dans des conditions fortuites ". Selon l'élu EELV, la police prévoyait d'aller chercher "la famille de bonne heure pour aller à l'aéroport ". Mais ce matin là, Leornada était déjà partie avec sa classe après avoir "dormi chez une copine ". "C'est à ce moment-là que les officiers de police auraient sans doute dû en référer à leur hiérarchie. Ils n'ont pas pris la bonne décision au bon moment ".

Quoi qu'il en soit, la famille de Leonarda semblait s'attendre à une reconduite à la frontière. Surtout depuis l'expulsion du père de famille le 8 octobre. "C'était irrémédiable, ils avaient préparé leurs affaires, mais il espéraient un miracle et ils n'avaient pas été prévenus du jour de l'expulsion ", affirme Gérard Guinot. Le porte-parole du comité de soutien à la famille précise par ailleurs, qu'il a été "convenu entre la famille, le représentant de son comité de soutien, l'enseignante et les forces de l'ordre de laisser la jeune fille sortir du bus afin de lui permettre de rejoindre sa famille ".

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