Les cadres du Modem et les militants ont attendu les résultats sans croire à une vraie surprise
Ambiance calme, sereine mais aussi résignée. Pour les centristes, le résultat du scrutin ne laissait pas la place à une quelconque surprise, dimanche 22 avril au siège de campagne de François Bayrou dans le 7e arrondissement de Paris.
Après avoir voté à Pau (Pyrénées-Atlantiques) dans la matinée, François Bayrou s'est rendu à son quartier général dans le 7e arrondissement de Paris, dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle.
D'après son équipe, près de 500 militants étaient attendus à partir de 18h 30 pour le soutenir. Dans l'après-midi, les premiers venus sont "dans l'attente", une écharpe orange autour du coup comme signe de ralliement.
Adrien, militant Modem dans les Hauts-de-Seine, aimerait que son candidat puisse "rassembler au centre les déçus par Nicolas Sarkozy". "Il faudra voir le rapport de force", sourit-il.
Plus encore, l'idéal pour lui serait que François Hollande fasse un "geste vers le centre", "car les idées" du socialiste "convergent" celle du centriste.
"Je connais pas mal de militants à l'UMP qui aiment bien les idées de François Bayrou, mais qui disent qu'il n'a pas la carrure, raconte-t-il aussi comme pour nuancer. Ils le verraient bien en Premier ministre."
Eliya croit elle en un résultat surprise. "Les estimations ? Moi je ne connais que le vote, s'exclame-t-il. Depuis des mois, on nous dit que tout est réglé d'avance".
Catelyne est plus mesurée. "On a envie de croire en la volonté des Français de changer, dit-elle. Tout ceux qui n'ont pas voté pour François Hollande et Nicolas Sarkozy ont voté pour leur ‘troisième homme'. A eux de savoir si c'est pour un démocrate ou pour quelqu'un situé aux extrêmes".
Pour elle, seul François Bayrou incarne la "troisième voie".
"On n'a pas le sentiment d'avoir joué à contre-courant"
Le candidat du Modem s'est réuni avec son comité stratégique, durant l'après-midi, pour préparer l'entre-deux-tours de manière "collégiale".
Un deuxième comité stratégique serait prévu lundi, selon Jean-François Martin directeur de la communication de François Bayrou. Ceux-ci devraient même se multiplier dans les jours.
Car la même question revient dans toutes les bouches. Pour quel camp François Bayrou va-t-il pencher, alors que réunir la famille centriste autour de lui, en vue des législatives, s'annonce compliqué.
"Serein" et "lucide" selon Jean François Martins, son directeur de la communication, François Bayrou va attendre que la soirée soit avancée pour s'exprimer publiquement.
"En même temps, on sait qu'on n'a pas le sentiment d'avoir joué à contre-courant, estime le conseiller de Paris. On a fait la campagne qu'il fallait faire sur le fond comme sur la forme."
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