Projet de loi immigration : Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, indique que son parti "n'écarte pas" l'éventualité d'une motion de censure
Le Sénat examinera en premier le projet de loi sur l'immigration à partir du 6 novembre. Interrogé sur la possibilité que la droite, très hostile à ce projet de loi, puisse tenter de faire tomber le gouvernement à coup de motion de censure à l'Assemblée nationale si ce dernier persiste sur son texte, Bruno Retailleau a indiqué dans les "4 Vérités" sur France 2, lundi 2 octobre : "En tout cas, c'est une éventualité que nous n'écartons pas, parce que l'arme de la motion de censure et d'autres armes constitutionnelles, on ne doit pas les écarter, dans la mesure où il ne faut pas tromper les Français."
"Le chaos migratoire conduit à des révoltes électorales"
"Aujourd'hui, on le voit partout en Europe, – on l'a vu en Suède, en Finlande, au Danemark mais aussi chez nous à Mayotte – le chaos migratoire conduit à des révoltes électorales", a estimé le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat. Bruno Retailleau a dénoncé le fait que le gouvernement fasse du "en même temps" avec ce projet de loi sur l'immigration.
Parmi les points qui suscitent l'opposition des Républicains sur ce texte, il y a notamment la régularisation des personnes en situation irrégulière qui occupent des métiers dans les secteurs en tension. "Il y a une règle en droit français, c'est qu'il ne doit pas y avoir de prime à la fraude. Or là, on va créer un droit opposable pour les clandestins, et donc ça, c'est un appel d'air. Et surtout, il y a 440 000 étrangers qui sont au chômage en France. Qu'est-ce qu'on en fait ?", a interrogé le président du groupe LR au Sénat.
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