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Quand Eric Ciotti cherchait à échapper au service militaire

Le député des Alpes-Maritimes, pourtant fervent partisan du rétablissement du service militaire, a tenté, en 1991, d'éviter d'être appelé sous les drapeaux, selon "Le Canard enchaîné" de mercredi.

Article rédigé par franceinfo
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Eric Ciotti, député et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, lors d'un discours à Nice, le 2 septembre 2016. (ERICK GARIN / CITIZENSIDE / AFP)

Le député Les Républicains Eric Ciotti n'a pas toujours été un fervent partisan du service militaire. Début 1991, le jeune Eric Ciotti, 25 ans, a fait jouer ses relations politiques pour tenter d'échapper à l'appel sous les drapeaux, révèle Le Canard enchaîné, mercredi 14 septembre. Après avoir obtenu plusieurs reports pour poursuivre ses études, Eric Ciotti, qui terminait alors son cursus à Sciences-Po, devait seize mois de service à l'armée car il avait demandé à effectuer son service dans la coopération.

A l'époque, il souhaite poursuivre son activité d'assistant parlementaire du député Christian Estrosi. Ce dernier va alors demander à François Fillon d'intervenir pour éviter un départ de son jeune collaborateur. Celui qui est à l'époque député de la Sarthe prend alors sa plume pour plaider la situation d'Eric Ciotti auprès du ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, comme le montre ce document obtenu par l'hebdomadaire satirique.

"Ma femme est tombée enceinte" 

Mais le timing du courrier de François Fillon n'est pas très bon. Au moment où la lettre arrive au cabinet du ministre de la Défense, le 28 janvier, Jean-Pierre Chevènement a d'autres choses en tête. Le "Che" décide de démissionner le lendemain en raison de la guerre en Irak. Ce dernier a d'ailleurs précisé, mercredi matin sur franceinfo, qu'il n'avait "aucun souvenir de cette demande" et que c'est son bureau qui se chargeait de ce genre de demande, d'autant que "M. Ciotti n'était personne pour moi à l'époque".

Le courrier n'aura donc pas de suite, mais le jeune Eric Ciotti parviendra tout de même à échapper à l'uniforme grâce à un heureux événement. "Ma femme est tombée enceinte. J'ai fait une demande de dispense au titre du soutien de famille et je l'ai obtenue", raconte le député au Canard enchaîné.

Aujourd'hui, Eric Ciotti semble beaucoup plus favorable au service national. A la suite des attentats, le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes a réclamé de la fermeté. "Il faut restaurer le service militaire", a-t-il martelé, par exemple, au Parisien.

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