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Les temps forts du premier débat de la primaire socialiste

Des paroles et des actes. C'est la promesse du premier des trois débats télévisés qui précéderont la primaire socialiste des 9 et 16 octobre prochain. Devant les caméras de France 2, les six prétendants à l'investiture socialiste se sont rassemblés ce soir pour défendre leur candidature en trois actes : présentation, interviews individuelles et enfin 50 minutes de débat (animé par David Pujadas, Fabien Namias, responsable du service politique de France 2 et Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde). L'occasion pour Arnaud Montebourg, Martine Aubry, Jean-Michel Baylet, Manuel Valls, François Hollande et Ségolène Royal d'exprimer librement leurs différences, à la consigne près d'éviter de soulever leurs différents... Exercice réussi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les temps forts de l'émission étaient à suivre en direct sur twitter,

23h20 : les mots de la fin

Les six prétendants à l'investiture socialiste pour la course à l'Elysée sont tous d’accord sur l’objectif : il faut réussir la primaire, savoir prendre des décisions et surtout être différent de Nicolas Sarkozy. François Hollande, comme Manuel Valls et Arnaud Montebourg, invite les Français à voter nombreux le 9 octobre prochain. "Je ne veut pas que les Français soient résignés et désenchantés", souligne quant à elle Ségolène Royal, qui rappelle au passage les grandes lignes de son " contrat avec la nation". Jean-Michel Baylet, se dit "très heureux" d’avoir pu s’exprimer sur le plateau de France 2 : "Nous avons démontré que nous sommes capables de discuter dans la plus grande fraternité, dans la sérénité et dans le calme", estime le patron du PRG. Satisfaite également, Martine Aubry, qui dit avoir "bien aimé" ce débat. "On a vu nos points communs, on a vu aussi quelques différences. Moi je suis quelqu’un de carré et je crois de juste", poursuit la maire de Lille. Et de conclure que "dans cette période de crise, il va falloir, et de la clarté et du courage".

22h11 : le débat

  • Acte 1 : Quel est le meilleur profil pour 2012 ?
  • Acte 2 : des désaccords... quand même

    Ambiance plutôt consensuelle ce soir sur France 2. Sauf en fin d'émission quand il a été question de la dette et des déficits. Martine Aubry ne s'engage pas à réduire à zéro les déficits publics. François Hollande maintient son cap vertueux en matière de dette. Et la maire de Lille de le dire "à François" : "On ne peut pas dire qu’on va arriver à zéro déficit en 2017"

    Autre sujet de débat : le nucléaire. "Nous ne somme pas d’accord", concède Martine Aubry à 23h05 alors que depuis le début de l'émission, elle avait plutôt défendu un programme commun au PS dans son ensemble. "On ne peut pas dire aux Français : p't'être bien que oui, p't'être bien que non", lance la maire de Lille quand François Hollande parle de réduction, et non de sortie, du nucléaire à l'horizon 2025.

    21h00 : Après la présentation des candidats par eux-mêmes, chacun a 10 minutes pour approfondir ses propositions face à la crise :

    Premier interrogé, Arnaud Montebourg veut mettre les marchés sous contrôle : "Je préfère mettre les banques sous tutelle avant que celles-ci ne nous mettent nous-mêmes sous tutelle". Ce sont les marchés qui doivent payer la crise. Arnaud Montebourg estime qu’ainsi il est encore possible de sauver l’euro. Sur le thème qu’il a choisi de mettre en avant, le pouvoir d'achat, il propose le blocage généralisé des loyers.

    Dix minutes ensuite pour le radical Jean-Michel Baylet, plus à l’aise que lors de sa présentation, durant laquelle (comme Ségolène Royal) il s’appuyait sur ses notes. Évidemment, en tant que président du PRG, il se démarque du programme du PS. Seul non socialiste à se présenter aux primaires, il suggère de créer "un impôt unique sur les sociétés". Il défend aussi la légalisation du cannabis et le droit à mourir dans la dignité.

    Vient ensuite Ségolène Royal, qui s’est distinguée en proposant de reconstruire l’escalier social pour ceux qui font des efforts. Elle dit avoir changé depuis la précédente primaire. "J’ai travaillé dur, dit-elle, car c’est ce que je vais demander aux Français." Elle préconise elle aussi une réforme des banques, pour qu’elles "obéissent au lieu de commander". "Faisons en sorte que les riches obéissent à la loi, comme tous les autres", dit aussi celle qui affirme avoir "gagné en densité et en détermination" depuis 2007.

    C'est ensuite François Hollande qui entre en scène. Pas épargné par les journalistes, interrogé notamment sur sa proposition de créer 60.000 emplois d'enseignants en 5 ans, il répond du tac au tac, défend sa priorité, la jeunesse, et fustige lui aussi "la richesse insolente", et "les rémunérations indécentes". Il l’affirme : "Moi je ne dépenserai rien en plus, tout ce que j’annonce sera financé par des économies équivalentes". François Hollande qui a décidé d’utiliser sa carte blanche pour parler du nucléaire : "Il faut qu’on passe de 75% d’électricité provenant du nucléaire à 50% en 2025".

    Manuel Valls joue son rôle de père la rigueur. Etre de gauche c'est dire la vérité et redresser le pays, dit le maire d'Évry. Il répond à François Hollande : "On peut réformer l’école autrement qu’en mettant des moyens supplémentaires", affirme-t-il. Car "si nous voulons dépenser un euro supplémentaire, ce sera au détriment d'une autre politique publique."

    Martine Aubry, assurant déjà qu’elle "aime dire oui" mais "sait dire non", défend le programme du PS. "La croissance peut revenir de manière ciblée", assure la maire de Lille, qui s’attaque notamment aux 50 milliards de niches fiscales qui "n’apportent rien à notre pays". Martine Aubry qui promet de créer 300.000 emplois d'avenir, dont 100.000 dès la première année. La maire de Lille veut aussi interdire les stages pour les jeunes déjà diplômés.

    20h45 : En costumes gris/bleu et le ton solennel, les six candidats à l’investiture socialiste pour 2012 ont chacun une minute, chrono, pour se présenter

    Tirée au sort pour prendre la parole la première, Martine Aubry s’est adressée aux Français en débutant par ces mots : "Je comprends votre inquiétude, le pays va mal". Mais la maire de Lille de l’affirmer : "Il y a un chemin pour sortir de la crise". Son bilan : "J’ai fait des grandes réformes, j’ai fait rayonner ma ville". Ses priorités : "l’emploi, le pouvoir d’achat, l’éducation et la sécurité".

    Manuel Valls se présente "pour incarner une gauche qui dit la vérité et qui redonne l’espoir". Sa priorité "c’est le désendettement de notre pays". "Nicolas Sarkozy a échoué", selon lui. "Les vieilles recettes ne sont plus d’actualité". Manuel Valls qui propose sa "candidature", son "énergie", et son "amour" pour la France

    Arnaud Montebourg estime qu’il Il n’y a "pas de fatalité". "Il faut avoir le courage de prendre des mesures draconiennes, d’imaginer des solutions nouvelles", a-t-il dit. "Je suis un enfant de cette République là, mélangée. Mon combat vient de loin", a-t-il ajouté. "Ma candidature est celle de la nouvelle gauche pour faire ensemble la nouvelle France".

    Jean-Michel Baylet dit incarner "une gauche réaliste ouverte sur la société" et propose "un projet crédible, responsable". Jean-Michel Baylet qui lit son texte mais qui l’affirme : "J’ai bien l’intention d’apporter à ce débat ma sensibilité".

    Ségolène Royal se présente comme "la 4ème enfant d’une famille de la classe moyenne". " J’ai pu franchir les obstacles sans relation et sans piston", souligne-t-elle. Et "je veux reconstruire l’escalier social pour tous ceux qui font des efforts". Ségolène Royal qui milite pour "l’espérance d’une vie meilleure".

    François Hollande s’est préparé "pour faire gagner la gauche et faire avancer la France". "La seule question qui vaille pour mon engagement c’est de réussir le changement en 2012", assure-t-il. "Ce changement ne sera pas facile", prévient-il. "Il faudra de la crédibilité, de la justice, notamment fiscale, et puis enfin il faut qu’il y ait une grande espérance".

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