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L’inquiétude de Manuel Valls face à la dynamique FN

En marge d’un déplacement au Caire, le chef du gouvernement s’est montré pessimiste, tout en assurant qu’il allait s’impliquer dans la campagne des régionales. A deux mois de l’échéance, l’exécutif dramatise l’enjeu, et désigne l’adversaire.
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Illustration du stand de Marion Maréchal Le Pen, candidate aux élections régionales pour la région PACA, à l’Université d’été du Front National au parc Chanot a Marseille © Maxppp)

Ça n’est pas le vocabulaire qu’on lui connaît le mieux, et pourtant Manuel Valls se dit "inquiet ". Inquiet face au "désastre annoncé ". Les mots sont forts. Inquiet au point d’envisager la victoire du Front National dans "trois régions ", quand deux semblent prenables. Inquiet des "divisions de la gauche ", qu’aucun référendum ne pourra empêcher.

"Si on veut faire tomber l’inquiétude, il faut s’engager ", assure Manuel Valls, qui annonce une dizaine de meetings et déplacements. Un chef du gouvernement en première ligne, qui dramatise la percée du FN, comme aux dernières départementales et avec à l’époque un résultat très mitigé.

Cette fois, l’offensive est concertée

François Hollande désigne lui aussi l’adversaire et l’affronte dans l’enceinte du Parlement européen. Marine Le Pen "haineuse ", "agressive ". "Elle s’est révélée pour ce qu’elle est ", affirme l’Elysée, qui se réjouit de cette "belle occasion" de se confronter à l’ennemi.

"Si on ne lutte pas contre la dérive droitière, contre la libération de la parole, alors le pays est en danger ", dit en privé le président. Un discours de nature à remobiliser son camp, à défaut d’inverser la tendance en décembre.

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